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Régionales : le tripartisme en perspective

J - 2 avant le premier tour des régionales. Quels enjeux pour les partis en lice, qui va gagner, qui va perdre ? Dernière indication, le FN pourrait dimanche arriver en tête dans six régions.
Article rédigé par Yaël Goosz
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Dans certaines régions, le résultat est imprévisible © MAXPPP)

Ce sont bien sûr les électeurs qui font l'élection, pas les sondeurs. La participation peut faire mentir les pronostics. Mais à 48h du vote, toutes les enquêtes convergent, la France devrait entrer de plain-pied dans le tripartisme, avec un FN qui pourrait tripler son score de 2010. Le tripartisme, c'est-à-dire trois blocs qui s'affrontent : gauche – droite - FN, trois blocs dans un mouchoir de poche. Ce qui donne à cette élection un côté roulette russe assez vertigineux, avec les marges d'erreur. Le tiercé à l'arrivée, dans certaines régions, est totalement imprévisible. En Normandie, par exemple ? Gauche, droite, FN, qui arrivera premier ? Impossible à dire. 

 Et dans cette élection, chaque camp a son propre thermomètre...  A droite, on part de 2010. 2010, le raz de marée rose, une région bleue sur vingt-deux. Alors, avec huit régions sur treize, Les Républicains diraient "mission accomplie". Mais personne, à droite, ne s'attend à un miracle. Personne ne sent une vague bleue comme aux départementales. Et puis il faudra partager la victoire avec les centristes de l'UDI. Au PS, on est confiant sur trois régions, Bretagne, Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin, Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. La mère des batailles : c'est l'Ile-de-France et ses 12 millions d'habitants. En conservant cette région, Solférino pourrait dire : "Finalement on a bien résisté". Et puis le FN. Si, ne serait-ce qu'une région bascule, ce sera une victoire pour Marine Le Pen. Expérience inédite du pouvoir, gérer pendant six ans des territoires de plusieurs millions d'habitants. Ce serait un traumatisme à gauche, mais aussi à droite : Règlements de compte en perspective, Nicolas Sarkozy affaibli, accélération de la primaire.  Mais avant le 2e tour, il y a le premier...  Et dimanche soir, ce sera un vrai laboratoire. Officiellement : face au FN, personne ne bouge, ne fusionne, ne se retire. On verra si les postures résistent à l'épreuve des faits. Ces régionales, c'est un saut dans l'inconnu.  François Hollande a beau gagner des points, sa courbe est en trompe l'œil.  Dernier test avant 2017. 

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