Vidéo Fusion des régions : 40% d'augmentation pour les frais de déplacement des élus en Occitanie
L'idée de réduire le nombre des régions françaises de 22 à 13 pour générer des économies paraissait séduisante. Mais sur le terrain, cette fusion causerait au contraire d'importants gaspillages. "Envoyé spécial" a enquêté.
Une région plus grande depuis la réforme territoriale, c'est d'abord plus de kilomètres, et plus de dépenses de déplacement. Dans cet extrait d'"Envoyé spécial" du 28 mars 2019, direction Toulouse, capitale de la région Occitanie. Il est 6 heures du matin. Pour Elisabeth Pouchelon, conseillère régionale divers droite, c'est le début d'une longue journée. L'élue doit assister à une séance plénière du conseil régional à Montpellier, à plus de deux heures de route.
500 kilomètres aller-retour pour assister aux assemblées plénières
Depuis la fusion des régions Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, en effet, les assemblées plénières ne se tiennent pas à Toulouse, mais à Montpellier. Cinq cents kilomètres aller-retour. Une centaine de conseillers régionaux prennent leur voiture pour s'y rendre. Pas très écolo... "Ne m'en parlez pas, réagit l'élue. Je pense qu'on va faire avant la fin du mandat le bilan carbone de la fusion des régions... et qu'il est particulièrement catastrophique."
Catastrophique pour l'environnement, mais pas seulement. La région, donc le contribuable, indemnise chaque kilomètre que parcourt Elisabeth Pouchelon, ainsi que les péages : l'Occitanie dépense près de 3 000 euros par an pour ses déplacements – contre zéro quand le conseil régional siégeait à Toulouse, où elle habite. Depuis la fusion, les frais de déplacement des 158 élus d'Occitanie ont bondi. Ils atteignent 646 000 euros par an, soit 40% d'augmentation.
Extrait de "Nos très chères régions !", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 28 mars 2019.
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