Cet article date de plus d'onze ans.

Réforme pénale : Duflot soutient Taubira face à Valls

Dans une interview accordée à Libération et publiée ce mercredi, la ministre écologiste du Logement prend résolument le parti de la ministre de la Justice dans son conflit avec le ministre de l'Intérieur sur la réforme pénale. Cécile Duflot juge aussi que la question du regroupement familial ne se pose pas.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

A la veille des journées d'été d'EELV, Cécile Duflot a décidé de s'exprimer publiquement sur ce qu'elle considère comme un "désaccord majeur" avec Manuel Valls qu'elle ne cite jamais dans cette interview. **

"Cette réforme pénale est indispensable. Ce n'est pas en bourrant les prisons qu'on améliore
l'efficacité. En matière de justice, il n'y a qu'une seule ligne de
gauche. Elle est très bien portée par Christiane Taubira
" affirme la ministre du Logement.

Avant de tacler le ministre de l'Intérieur, invité entre les lignes à sortir "de la posture, du court terme et de la communication."

Cécile Duflot veille à rester dans les limites fixées pour rester au gouvernement. D'abord elle parle d'une réforme qui n'est pas encore arbitrée contrairement à Delphine Batho qui avait critiqué le budget, alors que selon le Premier ministre la "décision" était "prise" . Ensuite elle fait allégeance au Premier ministre : "C'est Jean-Marc Ayrault qui arbitrera le moment venu. Et je lui fais entièrement confiance."

Regroupement familial : "La question ne se pose pas"

La ministre écologiste refuse également de revenir sur le regroupement familial : "La question ne se pose pas" répond-elle au ministre de l'Intérieur qui dit le contraire : "Le droit à vivre en famille ne souffre pas d'exception. Il est garanti par l'article 8 de la convention européenne
des droits de l'Homme
". Là encore elle n'est en contradiction avec aucun propos public du Premier ministre ou du président de la République.

Mais ce nouvel étalage public de désaccords au sein du gouvernement - la lettre de Manuel Valls à François Hollande sur la réforme pénale était destinée à rester privée - augure mal d'un rassemblement de la gauche. A quelques mois des municipales.

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.