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Réforme des institutions : le Sénat donne son feu vert

Le Sénat a adopté tôt ce matin la réforme des institutions en deuxième lecture, ouvrant la voie à la réunion du Parlement en Congrès le 21 juillet. Le texte devra être entériné à la majorité des trois cinquièmes du congrès. Et il n'est pas certain de passer.
Article rédigé par franceinfo
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162 voix contre 125. Les sénateurs ont adopté sans modification le texte concocté par les députés. Comme en première lecture, les sénateurs socialistes ont votécontre, ainsi que les communistes et les Verts. L'UMP et les radicaux valoisiens ont approuvé la réforme. Les centristes se sont de nouveau abstenus, mais leur chef de file Michel Mercier a laissé entendre qu'ils pourraient voter pour lundi au Congrès.

Et chaque voix comptera lundi pour Nicolas Sarkozy, qui a voulu cette réforme. Le texte devra être adopté à la majorité des trois cinquièmes et le chef de l'Etat n'est pas assuré de réunir cette majorité.
_ Bien sûr, l'Elysée peut compter sur la quasi-totalité des parlementaires UMP et centristes, ainsi que sur la plupart des radicaux de gauche qui voteront la réforme, a annoncé mardi soir leur président Jean-Michel Baylet.

Mais le PS, qui juge “virtuelles” les propositions de renforcement des pouvoirs du Parlement, a décidé de voter contre. En outre, une dizaine de députés UMP sont toujours récalcitrants, malgré les fortes pressions exercées par le président de la République sur ses ouailles. Il a d'ailleurs reçu personnellement certains contestataires.
_ Tout devrait se jouer à deux ou trois voix, selon les derniers pointages. D'où l'opération séduction lancée par Nicolas Sarkozy en direction du PS. Dans son interview au journal Le Monde hier, il s'est déclaré favorable à certaines mesures demandées par les socialistes, notamment le droit de réponse aux interventions du chef de l'Etat à la télévision et sur les droits de l'opposition. Mais le PS a rejeté ces ouvertures.

La révision constitutionnelle prévoit des droits nouveaux pour le Parlement en échange de la possibilité pour le chef de l'Etat de s'exprimer devant le Parlement.

Grégoire Lecalot, avec agences

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