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Réductions d'effectifs et coupes budgétaires draconiennes à venir dans certains ministères

Dans son édition de jeudi matin, Le Figaro révèle que le gouvernement peaufine des réductions d'effectifs importantes dans certains ministères non prioritaires, et des coupes budgétaires draconiennes. Il s'agit de pouvoir financer les promesses de campagne de François Hollande.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

SI ce n'est pas une cure d'austérité, cela y ressemble sérieusement. Dans certains ministères, on va faire la moue à la lecture de la dernière livraison du Figaro, ce jeudi matin. Selon le quotidien, les ministères "non prioritaires" doivent s'attendre à des réductions de budget et d'effectifs importants dans les prochains mois.

Dépenses de fonctionnement (fournitures, entretien des locaux, flottes de voitures, téléphonie...) : elles seront rognées de 10 % dès 2013, puis de nouveau 3 % en 2014 et 2015, selon Le Figaro. Effectifs : afin de pouvoir financer la promesse de création de 65.000 emplois dans l'Education, la Justice et l'Intérieur tout en n'augmentant pas le nombre total de fonctionnaires, certains ministères vont devoir faire des coupes de 2,5 à 3 % dans leurs effectifs. Ce qui équivaut, selon le Figaro, au non-remplacement de deux départs à la retraite sur trois dans les ministères concernés.Crédits "d'intervention" de l'Etat : ils devraient être réduits de 40 % ces trois prochaines années. Cette appellation recouvre les aides à l'agriculture et diverses subventions culturelles. Le secteur social serait épargné (aides au logement, contrats aidés, allocation adulte handicapé, RAS, bourses étudiantes...)

Quels sont les ministères concernés ?

Il est plus rapide de lister les ministères exemptés de cure d'austérité : ce sont les fonctions régaliennes qualifiées de "prioritaires" durant la campagne présidentielle de François Hollande, celles qui doivent faire l'objet de toutes les attentions et tous les efforts : Education, Justice, police/gendarmerie. Tous les autres secteurs vont devoir se serrer la ceinture.

Interrogé par nos confrères du Figaro, Matignon et Bercy contestent les chiffres de réduction des dépenses, mais pas totalement ceux des effectifs, précise le quotidien.
Les ministères recevront leur lettre de cadrage définitive début juillet, après arbitrage final de Matignon. 

François Hollande s'est fixé comme objectif de ramener les déficits publics à 3 % du PIB fin 2013, et de parvenir à l'équilibre total en 2017. 

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