Redécoupage électoral : "juste équilibre" (UMP) ou "charcutage" (PS) ?
23 ans qu'on n'y avait pas touché. Mais ce ciselage a été confié au secrétaire d'État à l'Intérieur, Alain Marleix, coutumier de l'exercice puisqu'il était déjà du redécoupage de 1986.
De nouvelles circonscriptions, d'autres qui disparaissent, pour un résultat nul : même nombre de députés, c'est la répartition qui change radicalement. Elle se fera désormais par tranches de 125.000 habitants (contre 108.000 auparavant).
_ Jusqu'à ce seuil, un département ne disposera plus que d'un député (la Creuse et la Lozère). Au-delà, on ajoute un siège supplémentaire par tranche de 125.000.
Alain Marleix souhaitait initialement un redécoupage homéopathique. Au final, ce sont 45 départements qui perdent ou gagnent des députés. 22 autres dont les contours des circonscriptions sont remodelés. Sans compter la création de 11 circonscriptions réservées aux Français de l'étranger : une première ! (Voir la carte ci-dessous).
Une carte qui penche à droite ?
Alain Marleix assure que l'équilibre des forces a été respecté. Sur les 33 circonscriptions supprimées, dit-il dans Le Figaro, "18 sont actuellement à gauche et 15 à droite".
Mais le PS a fait ses calculs et aboutit à cette conclusion : si on appliquait ce redécoupage aux résultats de 2007, la droite disposerait de 30 sièges de plus qu'aujourd'hui. Les socialistes parlent donc de "charcutage".
Le PS annonce donc qu'il va utiliser "toutes les voies de recours" pour contester ce redécoupage, à commencer par un recours contentieux devant le Conseil d'État.
Ce projet est présenté sous forme d'ordonnances qui seront soumises au Parlement pour ratification express début octobre. Ce qui implique qu'elles ne pourront être l'objet d'amendement.
Cécile Quéguiner
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