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Rapport Gallois sur la compétitivité : fin du suspense ce lundi

Après plusieurs semaines de rumeurs, de débats et de fuites, Louis Gallois remet ce lundi au Premier ministre ses conclusions sur la compétitivité de la France. Le gouvernement prévoit d'annoncer dès mardi ses arbitrages notamment sur les mesures d'allègement du coût du travail et les propositions pour l'innovation.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Charles Platiau Reuters)

C'est donc ce lundi qu'on connaîtra les propositions de Louis Gallois pour redonner de la compétitivité à la France. L'ex-président d'EADS remet officiellement son texte dans la matinée à Jean-Marc Ayrault. Un rapport qui fait beaucoup débat - y compris au sein du gouvernement - depuis les fuites publiées il y a une quinzaine de jours dans la presse. 

Un texte tué dans l'oeuf ?

Les rumeurs d'enterrement du texte se sont multipliées depuis quelques semaines. Dimanche encore, Benoît Hamon a émis des doutes sur les probables orientations du rapport. Le ministre de l'Economie sociale s'est inquiété du "choc de compétitivité " prôné par Louis Gallois dès le mois de juillet dernier. En cas de diminution de 30 millions d'euros de cotisations, comme pourrait le recommander le rapport d'après Les Echos , ce "serait un choc de pouvoir d'achat immédiat ", a jugé le ministre.

Un "choc de compétitivité " qui semble également avoir effarouché François Hollande. Le chef de l'Etat a pris ses distances avec le texte de Louis Gallois, estimant que " c'est un rapport qui n'engage pas le gouvernement ou le président de la République " .  Ceci dit, François Hollande a tout de même assuré que le rapport serait pris en compte.

Tout ne serait pas à jeter

Si les éventuelles propositions concernant le coût du travail sont rejetées par l'exécutif, "le rapport Gallois n'est absolument enterré ", a lancé la semaine dernière le ministre de l'Economie à la sortie d'une réunion à Matignon. Pour Pierre Moscovici, il ne s'agit pas de mettre en place "un choc ", terme cher au patronat, mais "une trajectoire de compétitivité " en axant notamment sur l'innovation.

Ainsi, une vingtaine de mesures dites hors coûts figureraient dans le rapport d'après Les Echos . Et notamment des aides pour les grandes entreprises qui s'attachent à leurs fournisseurs et sous-traitants. Ou encore une aide à l'export et le maintien du Crédit impôt recherche. 

Quoi qu'il en soit, le gouvernement a prévu de faire connaître dès mardi ses arbitrages sur les mesures proposées. 

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