Rachida Dati privée de sa limousine et de ses gardes du corps
"Mais qu’est-ce qu’elle fait là, celle-là ? On ne l’a pas vue pendant la campagne, et la voilà devant les caméras !" Au soir de la déculottée du premier tour des régionales, Nicolas Sarkozy aurait très moyennement apprécié de voir réapparaître Rachida Dati devant les caméras de France 2, elle qui fut si discrète durant la campagne.
Ni une, ni deux, révèle le Canard Enchaîné dans sa livraison de ce matin : le chef de l’Etat décroche son téléphone et somme son ami Frédéric Péchenard, le grand patron de la police nationale, de "prendre des mesures de rétorsion", poursuit l’hebdomadaire satirique.
_ Cela tombe bien : dans son dernier rapport, la Cour des comptes stigmatise les dépenses que représentent les nombreuses limousines du ministère de l’Intérieur mises à la disposition des anciens ministres et ex-présidents de la République. Nicolas Sarkozy exige que Dati soit privée "dans l’heure" de sa 607 avec chauffeur et de ses quatre officiers de sécurité.
Limousine et téléphone portable
La députée européenne prend connaissance de la sentence de la bouche de ses bodyguards alors qu’elle est encore sur le plateau de télé. Ultime négociation avec la place Beauvau pour obtenir de ne pas rentrer à pied, la voiture ne sera restituée qu’à la fin de la soirée. Mais dès le lendemain, elle devra rendre aussi le téléphone portable dont l’Intérieur réglait la facture…
Au-delà de sa réapparition télévisée du 14 mars, l’Elysée soupçonnerait fortement la dame du VIIe, toujours selon le Canard, de colporter des rumeurs sur la vie intime du couple Sarkozy-Bruni.
_ Résultat : Rachida Dati réduit, bien involontairement, son empreinte carbone. Passant d’une 607 V6 – dont elle avait ardemment négocié les options (liseuse et vitres teintées) en quittant la place Vendôme – à une Toyota Prius hybride, véhicule de fonction de madame la maire du VIIe arrondissement de Paris.
Gilles Halais
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