Rachida Dati épinglée pour des dépenses quand elle était garde des Sceaux
Un arrêt de la Cour des comptes évoque des manquements sur le réglement de certaines dépenses au ministère de la Justice, indique "Le Point", mercredi 13 mai.
La Cour des comptes a constaté des manquements dans le réglement de certaines dépenses réalisées par le ministère de la Justice, alors que Rachida Dati était en poste place Vendôme. En effet, l'ancienne ministre de la Justice a dépensé pour près de 9 000 euros de dépenses indues, notamment en vêtements, estime Le Point, mercredi 13 mai, évoquant également 180 000 euros de dépenses de communication lorsqu'elle était ministre de la justice entre 2007 et 2009.
Mais l'avocat de l'intéressée affirme qu'il s'agit de simples manquements "formels" et que la Cour ne remet pas en cause le bien-fondé des dépenses.
Des dépenses injustifiées, selon "Le Point"
Dans une décision mise en ligne en janvier dernier (en PDF), la Cour des comptes a refusé ces dépenses.
Sur les 9 000 euros, une partie des sommes ont servi à acheter des foulards Hermès, selon Le Point. La décision fait état notamment de "factures d'achat de vêtements de luxe, de consommation de boissons ou de repas, d'achats de pâtisserie, de journaux, de produits de pharmacie", mentionné sous un bordereau "frais de réception et de représentation".
Les 180 000 autres euros ont servi à des dépenses de communication dans le cadre de contrats passés avec la société Giacometti Péron. Cette société est impliquée dans une enquête du pôle financier sur les dépenses de sondages et de communication sous le gouvernement Fillon. "La société Giacometti Péron s'inscrit en faux contre toutes insinuations qui laisseraient entendre que le ministère de la Justice n'aurait pas été directement bénéficiaire de ces prestations", insiste Pierre Giacometti, dans un communiqué.
Dati et son avocat réfutent
La maire du 7e arrondissement réfute entièrement cette décision. "Le ministère de la Justice ne m'a jamais financé de dépenses personnelles ou acheté un quelconque vêtement. Je ne vivais pas au ministère et mes dépenses étaient financées sur mes deniers personnels", a affirmé l'ancienne ministre, interrogée par l'AFP. "La Cour des comptes ne m'a jamais mise en cause ni à titre personnel, ni à titre professionnel".
Selon l'avocat de Rachida Dati, "seul un tiers de ces dépenses concerne des vêtements et accessoires qui étaient des cadeaux faits aux délégations judiciaires étrangères en visite en France (cravates, foulards…)." Il précise que "la Cour des comptes n’a pas considéré que ces dépenses étaient injustifiées ou encore moins qu’elles étaient faites dans l’intérêt personnel de madame Dati mais seulement que leur enregistrement comptable ne respectait pas les conditions d’une circulaire de 1992 applicable aux dépenses de l’administration." Bref, un problème "formel". Il dénonce "une polémique insidieuse entretenue par voie de presse".
Le communiqué de mon avocat suite aux attaques mensongères du @LePoint https://t.co/kKVmbnWBGL @gernelle
— Rachida Dati ن (@datirachida) 13 Mai 2015
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