Qui veut faire l'inventaire du sarkozysme ?
L'ancienne ministre Roselyne Bachelot s'est exprimé dans le JDD en faveur d'un inventaire du sarkozysme après les défaites électorales de la droite. Une sortie qui a "surpris" Christian Estrosi et rencontré la désapprobation de Brice Hortefeux.
"Mais si, il faut commencer à le faire cet inventaire !" La saillie, signée de l'ex ministre de Nicolas Sarkozy, Roselyne Bachelot, dans le Journal du dimanche, n'est visiblement pas partagée par tout le monde à l'UMP.
En promotion pour son livre, l'ancien ministre des solidarités, a ainsi réagi à une lettre de Jean-François Copé, le patron de l'UMP, envoyée aux responsables UMP vendredi.
Hortefeux : "l'inventaire, c'est le passé"
"L'échéance de la présidence de l'UMP est dans quelques semaines, rappelle-t-elle. Qu'est ce qu'on va faire, on ne va rien dire ? On a perdu la présidentielle et les législatives. On a laissé une centaine de nos compagnons sur le terrain, on va passer au milieu des cadavres en chantonnant ? La lucidité est toujours douloureuse. Mais celui qui ne pratiquera pas la lucidité, bâtira la construction sur du sable".
"Le droit d'inventaire, je suis contre, lui a répondu le proche de l'ancien chef de l'Etat, Brice Hortefeux, dimanche sur BFM TV. Parce que l'inventaire, c'est le passé. Le droit d'inventer, je suis pour. Parce que ça, c'est pour l'avenir."
Un autre proche de Nicolas Sarkozy a volé à son secours et désavoué la requête de Roselyne Bachelot. Ainsi, l'ancien ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, s'est étonné que son ancienne collègue "puisse aujourd'hui réclamer un droit d'inventaire".
Estrosi tacle Bachelot
"Je suis très surpris que l'on puisse aujourd'hui réclamer un droit d'inventaire à l'intérieur de notre famille politique, surtout lorsque l'on a été pendant cinq ans membre du gouvernement sortant durant toute la durée du mandat de Nicolas Sarkozy", écrit-il dans un communiqué, raillant son ancienne collègue de l'exécutif.
"Je ne dis pas qu'il faut nier notre défaite ou encore faire barrage à une réflexion sur notre ligne politique ou nos valeurs, poursuit le député-maire de Nice. Ce débat sera tranché à l'automne lors de notre congrès. Mais ne prêtons pas main forte aux socialistes qui se sont chargés, se chargent et se chargeront, avec toute la mauvaise foi qui les caractérise, de faire l'inventaire de notre bilan".
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