Qui sont ces "sages" qui pourraient sauver l'UMP ?
Plusieurs parlementaires demandent à la commission des sages de l'UMP de se réunir. Comment fonctionne-t-elle ?
CHAOS A L'UMP – "Fillon attend que Copé fasse le premier pas, et Copé attend que Fillon fasse le premier pas. Ça peut durer longtemps..." Le député UMP, Damien Meslot, proche de Xavier Bertrand, résume dans un soupir le blocage à l'UMP, jeudi 29 novembre. A son initiative, une motion appelant à l'unité du parti doit être envoyée dans toutes les fédérations UMP : elle demande la réunion d'une commission des sages pour obtenir de nouvelles élections et la fin de la dissidence du groupe R-UMP (Rassemblement UMP), créé par François Fillon. Mais comment fonctionne cette commission ?
La commission des sages de l'UMP est définie par les statuts de l'UMP, à l'article 36. Elle "examine tous les cas où un élu de l’Union est mis en cause dans son honneur et son intégrité (...) La commission se réunit à la diligence du Bureau politique et peut, à sa demande, ou à la demande de l’élu concerné, entendre l’intéressé." Dans l'histoire du parti, fondé en 2002, elle ne s'est encore jamais réunie.
Copé, un membre de droit
L'article 36 précise quels sont les responsables politiques autorisés à y siéger. Elle "comprend les anciens présidents et secrétaires généraux de l’Union, les présidents des anciens partis politiques représentés à l’Union, huit personnalités choisies par les groupes parlementaires pour leur ancienneté."
A ce stade, voici une partie des personnalités qui sont automatiquement concernées : Alain Juppé, Philippe Douste-Blazy, Nicolas Sarkozy, Patrick Devedjian, Xavier Bertrand, Pierre Méhaignerie (qui a quitté l'UMP depuis) et... Jean-François Copé, avant-dernier secrétaire général en date. Michèle Tabarot, actuelle secrétaire générale de l'UMP, pourrait théoriquement être intégrée à ce groupe. Mais il reste à savoir si sa nomination est considérée comme valable.
Mercredi, Jean-François Copé aurait refusé, lors d'une réunion du bureau politique, d'avoir recours à cette commission. Depuis, de nouveaux parlementaires ont demandé d'y faire appel, comme David Douillet, député des Yvelines. Il assure : "Pour ma part, comme la grande majorité de mes collègues, je considère que la seule solution passe par un nouveau vote, entre François Fillon et Jean-François Copé."
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