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Qui est Olivier Falorni, le candidat soutenu par Trierweiler contre Royal ?

Qui est Olivier Falorni, le candidat soutenu sur Twitter par Valérie Trierweiler contre Ségolène Royal à La Rochelle? Un prof de 40 ans, ex-premier secrétaire fédéral du département, exclu du PS pour avoir refusé de retirer sa candidature. Portrait
Article rédigé par Julie Fraysse
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Olivier Falorni (AFP)

Qui est Olivier Falorni, le candidat soutenu sur Twitter par Valérie Trierweiler contre Ségolène Royal à La Rochelle? Un prof de 40 ans, ex-premier secrétaire fédéral du département, exclu du PS pour avoir refusé de retirer sa candidature. Portrait

De petit candidat inconnu des Français et renié par les instances nationales du PS, Olivier Falorni, dissident socialiste opposé à Ségolène Royal aux législatives à La Rochelle, est devenu l'objet de toutes les attentions, en particulier après le soutien de la Première dame de France.

C'est pourtant toujours avec calme que ce professeur de 40 ans répond aux questions des journalistes qui se pressent désormais autour de lui. A l'autre bout de son téléphone qui ne cesse de sonner, il répond avec sérénité aux simples citoyens rochelais lui témoignant leur soutien comme aux personnalités du PS dont il préfère taire le nom.

Décrit par son entourage comme "combatif et têtu", l'ex premier secrétaire fédéral de la Charente-Maritime jusqu'à son exclusion en début d'année pour avoir refusé de retirer sa candidature face à Mme Royal, est un homme "qui veut aller jusqu'au bout", souligne sa compagne depuis sept ans, Leslie Gauvin.

"Rien ne me fera céder aux pressions"

"Il ne renie jamais les décisions qu'il prend et s'il s'était couché, il se serait senti mal", affirme cette médiatrice culturelle.

"Mes convictions, elles ne sont pas à vendre, rien ne me fera céder aux pressions et aux tentatives d'intimidation et de débauchage", martèle M. Falorni qui entend bien l'emporter dans ce duel fratricide.

Un sentiment partagé par sa collègue et amie, Laurence Juin, qui a toujours su "qu'il allait rester sur ses positions" et ne l'a "jamais vu faiblir dans ses convictions".

"Il me frappe par sa volonté de suivre une ligne qu'il se fixe", confirme Philippe Marchand, ancien ministre de l'Intérieur de François Mitterrand et membre de son comité de soutien.

Son rêve : succéder au député-maire sortant

Succéder au député-maire PS sortant, Maxime Bono, était l'ambition que nourrissait M. Falorni, adjoint à la mairie de la Rochelle depuis 2001 et également conseil régional depuis 2010.

Sur lui, le maire, qui soutient Mme Royal, est pourtant sévère: "Il n'a rien fait pendant dix ans (en tant qu'élu, ndlr). La seule chose qu'il faisait c'était organiser l'université d'été du PS".

Son parcours politique est en revanche marqué par la constance, même si son adversaire Ségolène Royal met en doute "ses convictions socialistes", soulignant qu'il bénéficiera pour être élu des "voix sarkozystes".

Patron du PS de la Charente-Maritime pendant huit ans

Entré au mouvement des jeunes socialistes (MJS) alors qu'il est un jeune enseignant d'histoire-géographie, il devient secrétaire de section de La Rochelle avant d'être pendant huit ans patron du PS de la Charente-Maritime.

C'est à ce titre qu'en août 2011, cet homme à la voix nasillarde prononçait le discours de clôture de l'université d'été du PS à La Rochelle. Dans cette allocution, ce passionné de littérature, citant Bernanos et Molière, comparait notamment "Sarkozy et Fillon" à "Diafoirus et Purgon".

Mais cette université d'été a surtout été une formidable occasion pour rencontrer les personnalités du parti et notamment François Hollande, premier secrétaire du PS de 1997 à 2008.

"Il a suivi Hollande" quand tout le monde se rangeait derrière DSK

"Il est arrivé au Parti avec Jospin puis il a suivi Hollande. A l'époque où tout le monde se rangeait derrière DSK, il n'a pas suivi le mouvement et est resté fidèle à Hollande", témoigne Jean-François Fountaine, ancien vice-président PS de Poitou-Charentes.

Une fidélité sur laquelle, depuis quelques jours, il ne préfère pas s'étendre, se contentant de rappeler au sujet de M. Hollande, dont Mme Royal revendique le soutien, qu'il a "été un de ses rares fidèles dans les traversées du désert qu'il a pu connaître".

Il n'a cependant pas caché qu'il s'était "réjoui" du tweet d'encouragement envoyé mardi par Valérie Trierweiler, la compagne du président de la République.

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