: Vidéo Alain Juppé, "doux et rassembleur dans le verbe" plus que sur le fond, selon Virginie Calmels
Virginie Calmels, numéro 2 de la campagne de Laurent Wauquiez pour prendre la tête du parti Les Républicains et première adjointe à la mairie de Bordeaux était l'invitée de Questions politiques dimanche. Elle a justifié son ralliement à Laurent Wauquiez.
La numéro 2 de la campagne de Laurent Wauquiez pour prendre la tête du parti Les Républicains, Virginie Calmels, par ailleurs première adjointe d'Alain Juppé à la mairie de Bordeaux, est revenue dimanche 5 novembre dans l'émission 'Questions politiques' de France Inter, sur son ralliement suprise au favori des sondages, après avoir longtemps fait campagne aux côtés de son mentor, réputé être à l'opposé des idées de Laurent Wauquiez.
Un projet de "droite dure" ?
Pour Virginie Calmels, pressentie pour devenir la vice-présidente du parti en cas de victoire de Laurent Wauquiez le 10 ou le 17 décembre prochain en cas de second tour), il n'y a pas de différence majeure sur le fond entre ces deux personnalités. "Je pense que beaucoup de gens ont oublié ce qu'était le projet d'Alain Juppé pendant les primaires. J'ai fait partie de son équipe dès le premier jour, et quand on regarde son projet régalien, si on le prend et qu'on le met dans la bouche de Laurent Wauquiez, vous me direz que c'est un projet de droite dure. Le projet régalien d'Alain Juppé, c'était la suppression ou l'aménagement de aide médicale de l'État, le durcissement du regroupement familial, davantage de moyens pour la police et la justice, des quotas d'immigration, la fermeture des mosquées salafistes..."
Et elle insiste : "Alain Juppé après 20 ans à Bordeaux, là où souffle la tempérance, est dans le verbe beaucoup plus doux et rassembleur que ne peux l'être un Laurent Wauquiez". Virginie Calmels rappelle que l'ancien Premier ministre avait aussi le soutien de François Bayrou qui l'a amené "à être perçu comme quelqu'un plus de centre gauche que ses autres concurrents à la primaire". Un argumentaire qu'a tenté de mettre à mal l'un des intervenants de l'émission, en demandant à Virginie Calmels, s'il y a si peu de différences entre Laurent Wauquiez et Alain Juppé, pourquoi le maire de Bordeaux a-t-il dit récemment au Premier ministre d'Edouard Philippe "c'est vous la relève" ?
Edouard Philippe, symbole de l'"identité heureuse"
"C'est un ancien Premier ministre qui parle à un nouveau Premier ministre, a-t-elle justifié, avec lequel on a travaillé pendant deux ans et demi à la campagne d'Alain Juppé. Mais il y avait deux lignes différentes chez les juppéistes, Edouard Philippe en symbolisait une, celle de 'l'identité heureuse'. On a eu des discussions à ce sujet, moi je considérais que c'était éloigné, dans ce qui a été compris de ce concept, de son vrai projet exprimé dans son livre 'Pour un Etat fort'."
"On caricature beaucoup Laurent Wauquiez comme quelqu'un qui serait un dangereux extrémiste de droite, défend-elle. On a beaucoup caricaturé Alain Juppé pendant la primaire comme un centriste de gauche, notamment ses principaux concurrents lors de la primaire".
Et pour elle cette page est tournée : "Alain Juppé ne fait plus de politique nationale et donc maintenant on est en train de regarder l'avenir, la reconstruction d'une famille politique, sans Alain Juppé, sans François Fillon et sans Nicolas Sarkozy."
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