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Antisémitisme : « Ces actes ne datent pas de quelques semaines, ils ne se sont jamais arrêtés dans notre pays » déplore Édouard Philippe

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Article rédigé par Public Sénat
France Télévisions

Lors des questions au gouvernement du Sénat, ce jeudi, le Premier ministre a réagi aux actes antisémites perpétrés samedi dernier. Le ministre chargé de la Ville et du Logement a, lui, été interpellé au sujet de la baisse du nombre de logements sociaux financés.

"Nous devons rappeler la norme : en France, on respecte les lieux sacrés. C’est un impératif qui s’impose à tous." Lors des questions au gouvernement du Sénat, ce jeudi, le Premier ministre s’est indigné des actes antisémites perpétrés samedi dernier, lors du 13ème acte du mouvement des Gilets jaunes.

"Ces actes ne datent pas de quelques semaines, ils ne se sont jamais arrêtés dans notre pays", rappelle-t-il toutefois. Reste un chiffre, 74%, celui de la hausse des actes antisémites en 2018. Pour enrayer cette tendance, "il faut aller plus loin" martèle Edouard Philippe. Et agir tant au niveau de la formation - "des efforts de formation seront engagés dans la police, la gendarmerie et chez les magistrats" - que de l’éducation - "livrer un combat contre l’obscurantisme et l’ignorance, à l’école et partout". Mais aussi sur le terrain législatif : "Nous soumettrons des dispositions législatives pour faire évoluer la responsabilité des réseaux sociaux". Des mesures qui devraient être débattues "courant 2019".

Construction de logements sociaux : "Les chiffres ne sont pas mauvais, ils sont très mauvais"

"Les chiffres ne sont pas mauvais, ils sont très mauvais » s’est indigné le sénateur LR Philippe Dallier lors des questions au gouvernement du Sénat, ce jeudi. En cause, la baisse du nombre de logements sociaux financés en 2018, indicateur de la construction future. Le 1er février dernier, le ministre chargé de la Ville et du Logement l’avait annoncé. Ce jeudi, il reconnaît qu’« aujourd’hui, nous n’avons absolument pas suffisamment de logements sociaux".

Reste deux visions des choses. Du côté de Philippe Dallier, "il n’y a aucune chance que la situation s’améliore" en 2019 et les chiffres de -7% de construction de logements sociaux, -20% en deux ans en Ile-de-France, lui restent en travers de la gorge. Julien Denormandie, lui, s’efforce de relativiser la baisse de l’année passée : "En 2018, à l’échelle du territoire national, on a engagé 109 000 logements contre 113 000 l’année précédente. Le référentiel que vous donnez est sur l’année 2016, qui était une année exceptionnelle !"

Le ministre admet toutefois qu’ "il faut lever les incertitudes qui perdurent au sein du mouvements des logements sociaux" et que c’est là toute l’objet de la clause de revoyure. En octobre dernier, Julien Denormandie l’avait annoncée d’ici début 2019 pour évaluer les effets de la réforme mise en place dans le cadre de la loi ELAN.

Parmi les mesures de cette réforme, le regroupement des organismes HLM, notamment pour mutualiser leurs moyens. Julien Denormandie se réjouit ainsi de 340 structures de logements sociaux déjà concernés. Pas suffisant pour convaincre le sénateur, qui persiste et signe : "Il y a urgence pour le logement social. Nous sommes dans la crise. Et il serait fort de café que les communes paient les pots cassés de votre politique." Celles-ci sont en effet soumises à une obligation de construction d’un certain nombre de logements sociaux (20% à 25% des résidences principales).

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