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Quel avenir politique pour Arnaud Montebourg ?

En quittant le gouvernement sous la pression conjuguée de Manuel Valls et de François Hollande, Arnaud Montebourg s’ouvre la porte d’une éventuelle primaire socialiste avant la présidentielle de 2017, non sans difficultés. Mais en aura-t-il les moyens?
Article rédigé par Matthieu Mondoloni
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Arnaud Montebourg a quitté le gouvernement lundi. © REUTERS/Benoit Tessier)

Arnaud Montebourg a dit lundi vouloir “retourner travailler parmi les Français et continuer à défendre (...) ce [qu’il] croit être juste pour la France ”. “Je n’ai pas de mandat et ne m’apprête pas à en solliciter d’autres ”, a-t-il ajouté. En fait, l’ex-ministre de l’Economie, démissionnaire, est toujours conseiller général de Saône-et-Loire, mais selon son entourage, ce canton "n'existe plus dans le cadre de la nouvelle carte électorale ".

"Je vais retourner travailler parmi les Français" (Arnaud Montebourg)
Pourtant, malgré cette déclaration et même s’il n’a pas évoqué une quelconque échéance, le ministre démissionnaire s’ouvre aussi les portes d’une possible primaire à gauche avant l’élection présidentielle de 2017. Candidat malheureux à celle de 2011, où il avait terminé troisième derrière François Hollande et Martine Aubry, il avait alors déclaré : "La présidentielle est la seule élection à laquelle j'envisage de me représenter un jour ".

La question des "troupes"

A Bercy, nombreux sont d’ailleurs ceux qui anticipaient un départ "tactique " de l'ancien avocat, face à l'impopularité de François Hollande et Manuel Valls. Mais pas forcément dans ce calendrier contraint. "Il partira, et sur un coup d'éclat. Il ne veut pas être associé au naufrage de Hollande ", pronostiquait récemment un fonctionnaire qui a vu passer de très nombreux ministres à Bercy. "La seule question, c'est quand. Trop tôt, c'est difficile pour lui, parce qu'il n'a pas beaucoup de troupes. "

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Car cette question des “troupes” est évidemment essentielle pour tout candidat ayant des ambitions présidentielles. Quelque peu esseulé au sein de sa famille politique, Arnaud Montebourg se voit disputer la tête de l’aile gauche du PS par Benoît Hamon, plus proches que lui, notamment, des députés “frondeurs”. Démissionnaires tous les deux, partageant les mêmes critiques contre la politique de rigueur et d’austérité du gouvernement, les deux hommes peuvent-ils pour autant mener, de consort, la bataille de la primaire socialiste ? Leur rapprochement ces derniers jours, notamment lors de la fête de la Rose de Frangy-en-Bresse, pourrait laisser le croire.

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