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Délinquance : Valls, "pire ministre de l'Intérieur depuis dix ans", pour l'UMP

Les cambriolages ont augmenté en 2013, selon le baromètre de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales publié jeudi matin.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, en conférence de presse, à Paris, jeudi 23 janvier 2014.  (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Après cinq années consécutives de hausse des cambriolages, Manuel Valls a promis "de renverser la vapeur". Qu'importe les promesses, l'opposition attaque, jeudi 23 janvier, le bilan du ministre de l'Intérieur en matière de sécurité. 

Plus tôt dans la journée, l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) a en effet publié les derniers chiffres de la délinquance. Moins de règlements de comptes en 2013, stagnation des violences à la personne et surtout, une nouvelle hausse des cambriolages : pour l'UMP, ces résultats constituent "un échec majeur" du gouvernement. 

"Le pire ministre de l'Intérieur depuis dix ans" pour l'UMP

Jean-François Copé voit dans ces chiffres "un réquisitoire terrible pour la gauche". Selon le président de l'UMP, "la gauche au pouvoir a toujours incarné, hélas, le laxisme dans la lutte contre la délinquance et contre la criminalité". 

Le chef de file des députés UMP, Christian Jacob, s'en est pris au ministre de l'Intérieur, à l'occasion de ses vœux à la presse : "Manuel Valls est en passe de devenir le pire ministre de l'Intérieur, en tout cas le moins efficace, depuis une dizaine d'années", a-t-il accusé. "Les policiers et les gendarmes attendent un vrai patron, pas un acteur de cinéma (…). Ce qu'on lui demande, ce n'est pas de faire de l'image, c'est de faire son boulot."

Au passage, le député UMP Eric Ciotti égratigne Christiane Taubira : "Force est de constater que la stratégie de communication de Manuel Valls a atteint ses limites puisqu'elle n'a fait que masquer l'inefficacité et la dangerosité de la politique laxiste de la garde des Sceaux", selon l'élu d'opposition. Enfin, l'ancien locataire de la place Beauvau, Brice Hortefeux, en a profité pour évoquer ses propres résultats : "Mois après mois, chacun observe le décalage grandissant entre l'absence de résultats actuelle et la lutte résolue [menée] sous l'autorité de Nicolas Sarkozy qui avait fait baisser la délinquance de 17% entre 2002 et 2012."

Le ministre défend sa méthode 

En commentant son bilan annuel, Manuel Valls a mis en avant son plan de lutte anti-cambriolages, lancé en octobre : sur "les trois premiers mois de mise en œuvre du plan", "on observe pour les cambriolages une inversion de tendance en zone gendarmerie (-1,2%) alors qu'on note toujours une hausse en zone police (+2,6%)", s'est défendu le ministre lors d'une conférence de presse. 

Délinquance : Valls veut "casser l'évolution négative des cinq dernières années" (FRANCE TELEVISONS)

"En 2014, aucun effort ne sera épargné pour combattre les cambriolages, qui atteignent profondément les Français et nourrissent le sentiment d'insécurité", a-t-il promis.

Manuel Valls a également vanté les "bons résultats" des 80 zones prioritaires de sécurité (ZSP), créées depuis l'arrivée de la gauche au pouvoir en 2012. Pour lui, l'action menée dans les ZSP "doit se poursuivre". D'ailleurs, "les résultats sont là", assure-t-il.

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