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Vidéo Raphaël Glucksmann appelle à dépasser les partis politiques pour battre Emmanuel Macron en 2022

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Article rédigé par franceinfo
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"Il n'y a rien qui pré-existait à Emmanuel Macron qui pourra le battre en 2022", estime Raphaël Glucksmann.

Raphaël Glucksmann a plaidé une nouvelle fois, sur France Inter jeudi 22 août, pour une alliance des différents mouvements de gauche en vue de la présidentielle de 2022. Pour le député européen et co-fondateur du mouvement Place Publique, les partis tels qu'ils existaient avant l'élection présidentielle de 2017 ne sont plus en mesure d'emporter un scrutin en gardant la même structure. 

"La vieille social-démocratie productiviste est morte"

"Je ne crois pas que les Français déçus par Emmanuel Macron décideront de revenir à avant Emmanuel Macron, a expliqué Raphaël Glucksmann. Cette logique des Verts d'un côté, des socialistes de l'autre, des insoumis qui font leur bonhomme de chemin dans son coin, il faudra la dépasser. Ou alors ce sera Emmanuel Macron contre Marine Le Pen au deuxième tour en 2022."

Il n'y a rien qui préexistait à Emmanuel Macron qui pourra battre Emmanuel Macron et proposer quelque chose d'intéressant, d'enthousiasmant pour 2022. Il va falloir dépasser ces structures partisanes

Raphaël Glucksmann

France Inter

"L'alternative ne viendra que d'un mouvement qui rassemble la tradition de la social-démocratie et l'émergence du logiciel écologiste, a confié l'élu. La vieille social-démocratie productiviste est morte, et c'est le cas dans toute l'Europe. Les Verts, le PS, dans leur forme actuelle, sont tous appelés à mourir. Il faut plus que simplement des universités d'été morcelées de chaque parti politique à gauche."

"On répétait la même chose dans les débats"

Qui pourrait incarner cette union de la gauche ? "Je pense que l'homme ou la femme qui arrivera à transcender les blocages de la gauche telle qu'on la connaît sera la personne qu'il faudra soutenir en 2022. Et si c'est Yannick Jadot qui l'incarne, tant mieux", a répondu le député européen. 

Raphaël Glucksmann estime que désormais, toutes les forces de gauche sont  d'accord sur le fond. "Avant, a-t-il expliqué, il pouvait y avoir un débat profond puisque l'écologie apportait quelque chose que la social-démocratie productiviste refusait à priori, qui est la fin du culte de la croissance, la préoccupation environnementale. Et tout ça, c'est fini, c'est résolu."

L'ancienne tête de liste PS-Place Publique aux élections européennes de mai 2017 est revenu sur la campagne. "J'ai ressenti une forme de malaise pendant la campagne des Européennes où Benoît Hamon, Yannick Jadot, moi-même, Ian Brossat souvent, voire Manon Aubry, on répétait la même chose dans les débats à plusieurs, a confié Raphaël Glucksmann. Ce spectacle-là, il faut se promettre qu'on ne le recommencera pas. Notre responsabilité commune est de trouver les moyens d'obtenir une seule offre sur cet espace."

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