François Hollande sur les frondeurs : ils "ont scié la branche sur laquelle j'étais assis"
L'ancien président de la République a estimé jeudi sur France Inter que les frondeurs avaient eu "un effet tout à fait négatif". "Non seulement ils ont affaibli la crédibilité de ma politique, mais ils n'ont pas assuré la visibilité de la leur", a dit François Hollande.
François Hollande règle ses comptes avec les frondeurs du Parti socialiste. Ils ont "scié la branche sur laquelle j'étais assis", a reproché François Hollande jeudi 12 avril sur France Inter. "J'ai tout fait pour les amener à la raison, parce que dès le début, ils se sont mis en opposition, se souvient l'ancien chef de l'État. Mais je ne pouvais pas les éliminer du Parlement (…) Je considère qu'ils ont eu un effet tout à fait négatif parce que, non seulement ils ont affaibli la crédibilité de ma politique, mais ils n'ont pas assuré la visibilité de la leur", a poursuivi François Hollande, qui publie Les Leçons du pouvoir aux éditions Stock.
Le frondeur Benoît Hamon qui a fait "6%" à la présidentielle
Selon lui, "l'indiscipline" des frondeurs a des conséquences sur l'actuelle majorité. "Ces frondeurs ont ce défaut, c'est qu'ils obligent maintenant l'Assemblée à être totalement silencieuse", a-t-il regretté, faisant référence aux députés de La République en marche. "Je n'ai pas été candidat [à ma propre réélection], je me suis sacrifié (…) Donc qui s'est présenté aux élections pour le PS ? Un frondeur [Benoît Hamon]. Il a fait combien le frondeur ? 6%. Ce n'est pas ma politique qui a été jugée-là", a estimé François Hollande.
Avec le recul, regrette-t-il de ne pas s'être présenté ? "Je n'ai pas été candidat en décembre 2016, dans un contexte particulier, qui n'était pas le même trois mois après... C'est comme ça", a répondu l'ex-président de la République.
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