Primaire de la gauche : dans l'obligation de faire mieux que la droite
Pour Eric Treille, politologue et chercheur à Sciences-Po, la forte participation à la primaire de la droite et du centre oblige le Parti socialiste à faire mieux, a-t-il expliqué lundi sur franceinfo.
La forte mobilisation des électeurs de droite lors des deux tours de la primaire "oblige à faire aussi bien, voire mieux", a expliqué lundi 28 novembre sur franceinfo, Eric Treille, chercheur à Science-Po Rennes. "Cet effet miroir est un effet collatéral de la primaire de la droite. On est appelé à comparer les deux partis. C'est un peu le jeu des sept erreurs, un exercice qui peut être assez cruel pour le Parti socialiste alors qu'il a été l'inventeur de ces primaires en 2011, fortement décriées par la droite [qui a su] reprendre les règles et en faire un succès populaire."
Le défi pour le PS sera d'ordre "logistique", estime Eric Treille. "La droite a organisé des primaires très encadrées avec 10 000 bureaux de vote. Aujourd'hui on peut se demander si le PS peut en organiser autant". Le succès passe par la mobilisation. "Plus il y a de bureaux de vote, plus il y a de votants."
François Hollande impose son calendrier
Pour Eric Treille, il s'agira pour le PS en 2017 "de clarifier une ligne politique, de rassembler une gauche divisée et de relégitimer, par la victoire, le président de la République".
La question de la candidature de François Hollande pèse aussi sur l'organisation et le calendrier de la primaire du PS. Le président de la République "impose son calendrier aux autres candidats. Il est le maître des horloges. Il peut choisir à quel moment il souhaite être candidat ou pas."
Après le succès de la primaire de la droite et du centre, qui a désigné François Fillon comme son candidat pour l'élection présidentielle, la gauche veut maintenant réussir elle aussi l'exercice.
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