Vidéos Primaire de la gauche : les six séquences qu'il ne fallait pas rater pendant le dernier débat
Les sept candidats se sont retrouvés, jeudi 19 janvier, une dernière fois avant le premier tour. Voici ce qu'il ne fallait pas rater de cette ultime joute.
Une dernière bataille, avant la grande explication du premier tour. Les sept candidats à la primaire de la gauche se sont retrouvés, jeudi 19 janvier, pour un ultime débat sur France 2. Si vous avez manqué l'émission, voici ce qu'il faut retenir des échanges entre Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon, Vincent Peillon, Sylvia Pinel, François de Rugy et Jean-Luc Bennahmias.
Quand Hamon et son revenu universel ont été critiqués par (presque) tous les candidats
Haro sur Benoît Hamon. En hausse dans les sondages, le député des Yvelines a été vivement attaqué. Au centre des critiques, sa proposition phare, le revenu universel de 750 euros mensuels pour tous les Français. Manuel Valls a été le premier à sonner la charge. "Si on veut financer un revenu décent pour ceux qui en ont vraiment besoin, on ne peut pas s'engager sur un revenu universel qui, demain, pèserait 350 milliards d'euros", a estimé l'ancien Premier ministre.
Vincent Peillon lui a emboîté le pas. "C'est un point de désaccord très important entre nous (...). Trente ans d'engagement me font craindre la gauche qui fait des promesses et qui, le lendemain, déçoit", a assuré l'ex-ministre de l'Education nationale, avant de poursuivre. Sylvia Pinel s'est, elle, interrogée sur le financement de cette mesure : "Il faudra quand même, Benoît, pour financer ton revenu universel, que tu nous expliques vraiment comment tu le finances parce que je n’ai pas vraiment compris."
Quand Valls a expliqué à Peillon qu'il pourrait "remercier le Premier ministre, parfois"
Très critiqué lors du premier débat par ses concurrents, Manuel Valls n'a pas boudé son plaisir lorsqu'il a entendu Vincent Peillon remercier François Hollande pour avoir réduit le déficit budgétaire de la France. "Il a divisé par deux ce que nous avait laissé Nicolas Sarkozy. C’est d’ailleurs beaucoup mieux pour ceux qui seront à nouveau en responsabilité", a rappelé l'ancien ministre de l'Education nationale. Manuel Valls l'a immédiatement coupé : "On peut même remercier le Premier ministre, parfois, enfin l'ancien. C'est un effort intellectuel qu'il faut faire, parfois".
Quand un journaliste a qualifié François de Rugy de "libre-échangiste"
Un peu d'humour au milieu du débat. En posant une question à François de Rugy, le journaliste d'Europe 1 Fabien Namias a qualifié le candidat écologiste d'une drôle de manière. "A la lecture de votre programme, on a le sentiment que vous êtes le plus libre-échangiste de ceux qui sont sur ce plateau", a-t-il lancé. "Je vous laisse la responsabilité de votre expression. Ce n'est pas valable, ni sur le plan économique, ni sur un autre plan", a répondu, sourire aux lèvres, le candidat.
Quand une question sur la parité a gêné les candidats (sauf un)
Ils ne s'attendaient sans doute pas à cette question. "Est-ce que quelqu'un parmi vous a choisi comme directeur de campagne une femme ?", a demandé Léa Salamé pour introduire la séquence consacrée à la parité. "Oui, moi", a glissé d'une petite voix François de Rugy, dans le silence gêné des cinq autres candidats hommes. Sa directrice de campagne est Véronique Massonneau, députée écologiste de la Vienne.
Quand Valls et Peillon se sont écharpés sur l'international
"Il ne faut pas faire la guerre tout le temps et à tout le monde." En formulant ce reproche à peine voilé à Manuel Valls, Vincent Peillon s'est attiré les foudres de l'ancien Premier ministre. "Vincent Peillon me rappelle parfois mon vieux professeur, qui me dit 'attention aux mots qu'on utilise", mais à force de ne pas dire les mots....", a répliqué ce dernier.
Quand Montebourg a chargé Macron, le candidat que "personne ne comprend"
C'est l'ancien ministre du Redressement productif qui a lancé les premières banderilles contre Emmanuel Macron, l'ancien ministre qui refuse de participer à la primaire. "Il y a quelque chose qui est confus dans la candidature d'Emmanuel Macron, a-t-il estimé, avant de se lancer dans une longue tirade. Je ne comprends pas comment on peut aller au Puy-du-Fou chez monsieur Philippe de Villiers faire son éloge, ensuite prendre le train, aller à Nevers, faire l'éloge de François Mitterrand, puis reprendre le train, aller à Chanonat faire l'éloge de Valéry Giscard d'Estaing." Et d'attaquer : "Personne ne comprend rien (...). Comme disait quelqu'un, quand c'est flou, c'est qu'il y a un loup", a-t-il conclu, en référence à une formule utilisée par Martine Aubry en 2011 contre François Hollande.
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