: Vidéo Benoît Hamon, la nouvelle bête noire de Manuel Valls
Après l'avoir épargné dans un premier temps, l'ancien Premier ministre a, au fil de la campagne, intensifié ses attaques contre Benoît Hamon.
Haro sur Hamon. Arrivé en deuxième position à l'issue du premier tour de la primaire de la gauche, dimanche 22 janvier, Manuel Valls a attaqué frontalement son rival Benoît Hamon. Dans sa ligne de mire, les "promesses irréalisables" du député des Yvelines, qu'il oppose à ses propositions "crédibles".
Un choix très clair se présente désormais à nous, le choix entre la défaite assurée et une victoire possible, entre des promesses irréalisables et infinançables et une gauche crédible, qui assume les responsabilités.
Manuel Vallsà son QG de campagne
L'ancien Premier ministre ne porte pas le chantre du revenu universel d'existence dans son cœur. Dans son livre Les Grands Garçons (Plon, 2015), le journaliste Claude Askolovitch raconte une colère de Manuel Valls devant Aurélie Filippetti, lorsque celle-ci avait quitté le gouvernement, avec Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, à l'été 2014 : "Vous faites n’importe quoi ! Nous allons être une génération perdue. Toi, Arnaud, Benoît, vous tombez tous, les uns après les autres, vous renoncez ! Il ne reste plus personne !"
"C'est facile de faire sauter les interdits !"
Mais c'est seulement lorsque le député des Yvelines a décollé dans les sondages que Manuel Valls s'est décidé à ne plus retenir ses coups. Dans un meeting organisé le 18 janvier à Boisseuil (Haute-Vienne), l'ancien Premier ministre s'est livré à une attaque en règle contre le candidat, sans le nommer.
C'est facile de promettre l'impossible... lorsqu'on sait au fond de soi que l'on n'en sera jamais comptable ! (...) C'est facile de faire sauter les interdits, de dire dans une campagne qu'on veut légaliser le cannabis (...) Comme si c'était cela, proposer un nouvel horizon.
Manuel Vallsen meeting à Boisseuil
Invité de RTL au lendemain du premier tour, Manuel Valls a rappelé qu'il s'était engagé à soutenir le candidat qui sortirait vainqueur de la primaire. Mais ce mardi, sur franceinfo, l'ancien Premier ministre a refusé de réitérer sa promesse. "Je ne répondrai pas à cette question car j'en vois tous les pièges, a-t-il répliqué. Je ne réponds pas aux questions avant qu'elles ne se posent. J'attends dimanche et je mène campagne pour gagner." Après de telles attaques, on a bien du mal à imaginer les deux hommes sur la même scène lors d'une réunion publique.
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