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Primaire de la gauche : la frondeuse Marie-Noëlle Lienemann renonce à se présenter

Dans un entretien au "Monde", la sénatrice socialiste explique qu'elle se retire pour ne pas éparpiller les voix et affaiblir une éventuelle alternative à la gauche gouvernementale.

Article rédigé par franceinfo
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Marie-Noëlle Lienemann, le 10 septembre 2016, à La Rochelle (Charente-Maritime).  (XAVIER LEOTY / AFP)

La sénatrice de Paris Marie-Noëlle Lienemann annonce, vendredi 9 décembre, qu'elle renonce à se présenter à la primaire de la gauche, dans un entretien au MondeElle explique avoir décidé de se retirer de cette course à l'investiture pour éviter un "émiettement des voix" à gauche.

"Benoît Hamon et Arnaud Montebourg n'ont pas répondu à mon appel"

D'autres candidats, comme Arnaud Montebourg ou Benoît Hamon, s'inscrivent en effet déjà comme une alternative situé à la gauche de Manuel Valls. "La semaine dernière, j’ai lancé un appel à Arnaud Montebourg et Benoît Hamon pour leur proposer une candidature unique capable de rassembler largement à gauche et de proposer au pays une voie nouvelle et une politique tournant le dos aux dérives libérales qui ont marqué le quinquennat. Force est de constater qu’à ce jour, ils n’ont pas répondu à mon appel", explique celle qui a été l'une des principales figures des frondeurs du PS.

"Si on veut pouvoir rassembler largement à gauche après la primaire, il faut montrer avant que nous sommes capables de le faire entre nous, ajoute-t-elle. Je crains que la volonté de privilégier ce qui nous unit soit étouffée par la mise en avant des différences que chacun a tendance à souligner dans un premier tour de scrutin."

Les pressions des responsables du PS

Marie-Noëlle Lienemann va-t-elle soutenir un candidat ? Pour le moment, non. "Je veux garder ma liberté de parole pour pouvoir faire passer des messages, explique-t-elle. Au second tour de la primaire, je soutiendrai celui qui incarnera la ligne antilibérale et qui permettra la victoire. Et comme responsable du Parti socialiste, je soutiendrai bien sûr le vainqueur de la primaire en janvier.

Elle confirme au Monde avoir reçu de nombreux coups de fil des responsables socialistes lui demandant de se retirer de la primaire. "La question des sénatoriales a été évoquée par certains, d’autres m’ont dit qu’il fallait que je me retire parce qu’il y a trop de candidats, mais ces pressions n’ont joué aucun rôle dans ma décision. J’ai fait mon choix en toute liberté", assure-t-elle. 

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