Manuel Valls, un socialiste qui a souvent fracturé son propre camp. Première transgression concernant l'économie : le voici en août 2014, en colère, il tance la gauche, celle qui s'oppose aux entreprises. Deuxième propos clivant, cette fois sur les fondements du Parti socialiste. Dans un hebdomadaire français, il estime qu'il "faut en finir avec la gauche passéiste... hantée par le surmoi marxiste". Selon Manuel Valls, il y a des positions irréconciliables à gauche.À contre-courantAutre sujet de crispation : la défense de la laïcité. Certains à gauche, s'accommodent et banalisent le port du voile, pas lui. Des opinions qui ont parfois choqué. Déjà en 2013, alors qu'il est ministre de l'Intérieur, il braque son camp en estimant que les Roms ont un problème d'intégration. Manuel Valls a donc parfois nagé à contre-courant de sa propre famille. Un trait de caractère et une tactique assumés.