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Le PS est "un parti détruit, défait" depuis l'annonce de Hollande : l'analyse de Jean-Michel Aphatie

François Hollande a annoncé jeudi 1er décembre à 20h sa décision de ne pas briguer un second mandat en 2017. Pour Jean-Michel Aphatie, le PS est "un parti détruit, défait. Il a un peu disparu jeudi soir avec François Hollande" 

Article rédigé par franceinfo
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Logo du Parti Socialiste sur un pupitre  lors du déplacement en Meurthe-et-Moselle d'Edouard Martin, le 25 janvier 2014. (/NCY / MAXPPP)

François Hollande a annoncé jeudi 1er décembre à 20h sa décision de ne pas briguer un second mandat en 2017. Une décision qui a été rendue inéluctable par l'"effet désastreux" produit par la sortie du livre d'entretiens Un président ne devrait pas dire ça... des journalistes Fabrice Lhomme et Gérard Davet, a estimé vendredi 2 décembre Jean-Michel Aphatie, éditorialiste politique de franceinfo.

Selon Jean-Michel Aphatie, le chef de l'État a pris conscience de cette impossibilité de se représenter tout récemment, "au moment où il a compris que le Premier ministre devenait agressif avec lui, c'est-à-dire au moment de la sortie du livre".

"Jusque-là, François Hollande avait réussi à monter une petite opération de communication pour dire 'ça va mieux' sur le chômage, ça bougeait un petit peu. A l'Élysée, ils avaient cette formulation de 'trou de souris", mais le livre a tout tué. Et il assez rare dans la vie politique de voir qu'un livre peut avoir cet effet", a estimé Jean-Michel Aphatie.

"Un parti détruit (...) qui va arbitrer ce débat entr les deux gauches"

Le renoncement du chef de l'État laisse désormais le Parti socialiste profondément divisé. "C'est un parti détruit, défait, qui va arbitrer ce débat entre les deux gauches. Un débat qui est pendant depuis Florange, authentifié en 2014 par le départ du gouvernement d'Arnaud Montebourg. Manuel Valls va être tenu, à l'intérieur du PS, comme comptable du bilan, et c'est une primaire qui ne ressemble en rien à ce que doit être une primaire."

Pour Jean-Michel Aphatie, la primaire de la gauche s'annonce très compliquée. "Ça va être une primaire de règlement de comptes, ça va être épouvantable. Je ne vois pas quelle énergie pourra puiser le candidat désigné par le Parti socialiste dans une primaire de cette nature. Le Parti socialiste a un peu disparu avec François Hollande, s'il faut dire les choses nettement."

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