4 Vérités - Primaire de la gauche : Valls, "seul à être un homme d'État", affirme Lang

Pour Jack Lang, "l'impuissance de l'ONU à Alep (Syrie) est liée à l'engagement russe auprès du boucher de Damas. Les troupes russes sont aux côtés de Bachar al-Assad pour détruire le peuple syrien, pour massacrer les habitants, les torturer et sauvagement faire disparaître Alep de la carte du monde".

Et d'ajouter : "Le droit de veto permanent qu'ils opposent pour simplement introduire des couloirs humanitaires montre à quel point la Russie est dépourvue de considération humaine".

Egalement interrogé sur la course à la présidentielle, le président de l'Institut du monde arabe a estimé que "la droite a organisé une primaire exemplaire par la qualité de ses participants et François Fillon, le vainqueur, est un homme d'État".

Macron "brillant, mais déloyal"

"Face à cela, juge Jack Lang, le PS offre le sentiment d'un certain désordre. Ce qui n'est pas normal, c'est qu'on ne soit pas en mesure de présenter des candidats à la primaire qui aient tous la taille, l'envergure, la surface, le gabarit pour être un chef d'État. De ce point de vue, le choix est clair. La seule personnalité, même si j'ai eu des désaccords avec elle, qui a l'envergure d'un homme d'État, c'est Manuel Valls. Par son expérience, son courage, son énergie font de lui quelqu'un capable demain de diriger l'État".

"Il y a une forme de légèreté" chez les autres candidats, tance le socialiste. "Il ne faut pas confondre un congrès du PS et le choix d'un candidat pour diriger l'État. Je souhaite que Valls soit choisi et qu'il soit en mesure de proposer une politique qui fasse rêver, une nouvelle donne, une révolution économique et sociale".

Les socialistes qui soutiennent Emmanuel Macron "ont tort", a également lancé l'ancien ministre de la Culture. Macron est un "homme talentueux, brillant, mais il n'a pas l'expérience et il a manqué au devoir de fidélité et de loyauté" à l'égard de François Hollande et de Manuel Valls.