Présidentielle 2022 : "Jean-Luc Mélenchon ne peut pas être celui qui rassemble la gauche et les écologistes", selon Olivier Faure
Olivier Faure, député et premier secrétaire du Parti socialiste, est l’invité des "4 Vérités", jeudi 10 juin.
Comment interpréter la gifle reçue par Emmanuel Macron mardi 8 juin lors d’un déplacement dans la Drôme ? "Cela traduit une colère, une déliquescence, celle de notre démocratie. Nous vivons un moment très particulier : en trois jours vous avez eu trois événements qui ont montré à quel point le débat politique peut déraper. Vous avez eu le complotisme avec Jean-Luc Mélenchon, l’appel au meurtre des « gauchistes » fait par [le youtubeur] Papacito, puis enfin la gifle d’un monarchiste qui visait à humilier la République", explique Olivier Faure, député et premier secrétaire du Parti socialiste, invité des "4 Vérités", jeudi 10 juin.
"Il y a un appel à stabilité qu’il faut lancer dès aujourd’hui à toutes et tous. Parfois les mots précédents la violence physique. Ce que dit Jean-Luc Mélenchon est inacceptable. La gauche cela n’a jamais été ni le populisme ni le complotisme, nous devons revenir à nos fondamentaux : la volonté d’émancipation de la population", indique Olivier Faure.
Régionales en PACA : "Nous serions partisans du front républicain"
La crise sanitaire a-t-elle été une parenthèse dans la crise des "gilets jaunes" ? "Je le crains. Qu’est-ce qui fait qu’à un moment la violence l’emporte ? C’est le sentiment que vous n’êtes plus entendu. […] Quand la démocratie est en crise, quand les institutions, le Parlement, les syndicats, les associations sont méprisés, la violence peut-être une réponse", estime le premier secrétaire du Parti socialiste. Comment répondre à cela ? "Dans une réforme de nos institutions, mais aussi plus largement en respectant le dialogue social, tout ce qui fait une démocratie", ajoute-t-il.
Que fera le PS en cas de duel serré avec le Rassemblement national (RN) au second tour des régionales de juin en PACA ? "Nous serions partisans du front républicain et nous ne laisserions jamais à quiconque l’idée que nous puissions favoriser cette élection [du RN]", précise le député PS.
Arnaud Montebourg estime que Jean-Luc Mélenchon ne doit pas être candidat pour une candidature commune à gauche. "Je partage l’avis que Jean-Luc Mélenchon, a plusieurs reprises, a franchi la ligne rouge et qu’il ne peut pas être celui qui rassemble la gauche et les écologistes", conclut Olivier Faure.
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