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Présidentielle : "La situation est délicate" pour le PS, reconnaît Najat Vallaud-Belkacem

La ministre estime que la situation est "pire qu'en 2007", année où Ségolène Royal s'est inclinée face à Nicolas Sarkozy.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Najat Vallaud-Belkacem, à la sortie de l'Elysée, à Paris, le 24 février 2017.  (JULIEN MATTIA / NURPHOTO / AFP)

A moins de deux mois du premier tour de l'élection présidentielle, la ministre de l'Education nationale estime que la situation est délicate pour le Parti socialiste, dans un entretien au Parisien-Dimanche, paru dimanche 26 février. 

"On est un peu dans la situation de 2007 où il n'y a pas le soutien évident de tout le parti, avec en plus une offre concurrentielle, ce qui dédouane ceux qui n'ont pas une sympathie évidente pour notre candidat", déclare Najat Vallaud-Belkacem. Elle estime que "la situation est délicate… Pire qu'en 2007" – année où Ségolène Royal était candidate du PS – et que "les choses seraient plus simples sans Macron". La ministre rappelle que Benoît Hamon "a constitué un conseil politique : qui veut y participer peut le faire". Elle avait soutenu Manuel Valls lors de la primaire et est engagée désormais dans la campagne du candidat du PS.

Si Macron est élu, "quelle majorité gouvernera ?"

Interrogée sur la possibilité pour elle de rejoindre Emmanuel Macron, Najat Vallaud-Belkacem répond : "Non." Et explique : "Je n'ai toujours pas la réponse à une question simple : dans un attelage composé aussi bien de gens de gauche que de l'ex-directeur de campagne de Bruno Le Maire, ou encore d'Alain Minc, qui décidera de la ligne politique ? Quelle majorité gouvernera ?"

La ministre met en garde d'autre part sur le "discours du 'tous pourris'" car "aucune force politique ne sort gagnante" d'un tel discours, estime-t-elle, "seule celle qui promet le chaos généralisé recueille les suffrages d'électeurs écœurés". "Mais les électeurs ont-ils objectivement tant de raisons d'être écœurés ?" s'interroge Najat Vallaud-Belkacem.

Enfin, la ministre lance "une alerte" : "attention au dénigrement permanent des politiques, thème préféré des antisystèmes de tous bords, car au bout de ce chemin, c'est le désir d'un régime autoritaire qui s'imposera."

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