Migrants, union de la gauche, code du travail : ce qu'il faut retenir du discours de Manuel Valls à La Rochelle
Le Premier ministre a tenté de remobiliser la gauche, dimanche, lors du dernier jour de l'université du PS à La Rochelle.
Il a mouillé la chemise. Manuel Valls s'est escrimé pendant plus d'une heure sur l'estrade de l'université d'été du Parti socialiste à La Rochelle (Charente-Maritime), dimanche 30 août, pour tenter de remobiliser la gauche. Le Premier ministre, qui a appelé à l'union avec les écologistes, a aussi évoqué la question des migrants et du code du travail.
Francetv info revient sur ses principales déclarations.
Manuel Valls veut "accueillir" les réfugiés
A la veille d'un déplacement à Calais pour évoquer la crise migratoire en Europe, Manuel Valls a appelé l'opposition à défendre les demandeurs d'asile, plutôt que de "courir après le Front national". Il a ainsi pointé du doigt ceux qui, "à droite, sont perdus" et "semblent prêts à sacrifier leurs principes et leurs valeurs".
"Ceux qui fuient les guerres, la torture, les dictatures doivent être accueillis, a déclaré le chef du gouvernement. Nous sommes viscéralement attachés au droit d'asile. Chaque demande doit être examinée. Et rapidement."
Il appelle à réformer le droit du travail
Manuel Valls a enfin appelé à "revoir en profondeur la manière même de concevoir notre réglementation" en matière de droit du travail, provoquant quelques sifflets dans l'assemblée. Il a notamment évoqué le fait de donner "plus de latitute" aux employeurs et aux salariés pour "décider eux-mêmes de leur politique de formation, d'organisation du travail, d'insertion des jeunes par des négociations au plus près de leurs besoins. ".
"Il n'est pas question de revenir sur la durée légale du temps de travail", a toutefois assuré le Premier ministre. Il a ajouté que le débat provoqué par les propos d'Emmanuel Macron sur les 35 heures, cette semaine, était "clos".
Il tend la main aux écologistes
Après Jean-Christophe Cambadélis, c'est cette fois Manuel Valls qui appelle à l'union avec les Verts. Alors qu'Europe Ecologie-Les Verts est au milieu d'une crise politique, après les départs de François de Rugy et de Jean-Vincent Placé, le Premier ministre a encouragé socialistes et écologistes à s'unir "partout en France", dès le premier tour des régionales.
Il veut remobiliser la gauche
Le premier ministre s'est efforcé de défendre le bilan du gouvernement face aux militants socialistes, dimanche. "Aujourd'hui, la croissance est là", a martelé Manuel Valls, fermant la porte à tout changement de cap économique, pourtant réclamé par les frondeurs."Les premiers résultats sont là, a-t-il ajouté. Ils sont encore insuffisants pour combattre le désespoir de nombre de nos concitoyens, mais suffisants pour affirmer que nous sommes sur la bonne voie, pour raviver l'espoir, pour réussir."
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