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Manuel Valls avec Macron ? "Qu'il y aille !", disent des jeunes socialistes

Alors que beaucoup, au PS, reprochent à Manuel Valls d'avoir rallié Emmanuel Macron, les jeunes socialistes voient, au contraire, une opportunité pour renforcer le parti.

Article rédigé par Gaële Joly
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'ancien Premier ministre Manuel Valls réunit ses soutiens durant l'entre-deux-tours de l'élection presidentielle le 25 avril 2017, à Paris. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Le Parti socialiste est-il en train d’imploser ? En marge du bureau politique du PS, mardi 9 mai, on a rencontré trois jeunes socialistes plein d'espoir pour leur parti.

Alors que beaucoup reprochent à Manuel Valls, l'ancien Premier ministre socialiste, d'avoir rallié Emmanuel Macron, Basile, Théo et Maayane y voient, au contraire, une opportunité pour renforcer le parti. Ils nous reçoivent dans un bistrot à deux pas de la rue de Solférino, dans le 7e arrondissement de Paris. Loin des ténors qui s'écharpent. "Oui, c'est presque une bonne nouvelle, assure Théo. Il s'en va et on se recentre sur les gens qui veulent être membres du Parti socialiste plus qu'autre chose. Limite, on a presque de la chance avec Emmanuel Macron, c'est que ça permet ça." 

Valls avec Macron, un choix logique

Pour Basile, Manuel Valls a fait un choix logique. "Cela fait 20 ans qu'il théorise son idée de créer un cercle de la raison contre les extrêmes, dit-il. "Une grand maison des progressistes, comme il les appelle, donc une grande maison du centre-droit. Il se trouve qu'il a été dépassé par Macron qui a créé ça avant, ça s'appelle En Marche !" Si l'ancien Premier ministre reste au PS, "on est voué à avoir une illisibilité pour les électeurs et donc à faire des scores très bas", déplore le jeune militant.

Au fond, moi je trouve qu'il y a une grande cohérence idéologique et politique à vouloir rejoindre En Marche ! Maintenant, qu'il y aille ! Je pense que c'est ce que les électeurs attendent. On a besoin de cette clarification.

Basile, militant MJS

à franceinfo

Ces trois membres du Mouvement des jeunes socialistes approuvent donc à 100% la position du patron du PS. "Cambadélis a dit qu'il ne voulait pas de candidat avec une double étiquette PS/En Marche !, rappelle Basile. Je suis d'accord avec ça. Je pense que soit on est En Marche !, soit on est PS. C'est-à-dire que soit on est centre-droit, soit on est de gauche."

Les Insoumis en ligne de mire

Pour eux, le PS n’est pas mort. En revanche, il savent qu'il va falloir se battre pour les législatives. Rassembler la gauche est une priorité pour Maayane : "On voit dans certaines circonscriptions trois candidatures de gauche pour une candidature En Marche ! et une candidature de droite. Donc, s'il n'y a pas un minimum d'union dans certaines circonscriptions, on va perdre énormément d'espoir d'avoir une gauche assez bien structurée à l'Assemblée nationale. C'est quelque chose à prendre en compte."

Quand on parle d'union, c'est les Insoumis qui veulent rester dans leur camp plutôt que de nous rejoindre. Mais bon, ça, on verra bien comment ça se passe.

Maayane, militante MJS

à franceinfo

Sans accord, certains au sein du PS redoutent déjà de ne remporter qu’une trentaine de sièges dans l'hémicycle. Pour l'instant, ces jeunes socialistes refusent de croire à ce scenario.

Ces jeunes militants socialistes qui croient en la refondation du PS : le reportage de Gaële Joly

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