Législatives : la gauche laminée
Les résultats de la gauche aux élections législatives sont historiquement faibles. Le PS ne récolte que 10,2% des voix.
Dans les rangs de la gauche, une déferlante électorale s'est abattue, ne laissant que peu de rescapés. Rue de Solférino, au siège du Parti socialiste, le réveil est difficile. "Vous voulez que je me flagelle sur la place publique ?", s'emporte Laurence Rossignol, ex-ministre (PS) de la Famille, de l'Enfance et des Droits des femmes. David Assouline, lui, résume : "Il faut tout reconstruire et on va le faire."
L'heure des divisions
Plusieurs ténors ont été balayés dès le premier tour, comme le premier secrétaire du parti Jean-Christophe Cambadélis ou le vainqueur de la primaire Benoît Hamon qui était visiblement sonné, mais pas prêt à raccrocher. "On ne tue pas les belles idées, et on ne tue pas les belles valeurs. Elles n'ont plus aujourd'hui le vent en poupe, momentanément", a-t-il tenté de se réconforter. Autour de lui, les militants sont amers. "Il suffit de se mettre une étiquette En Marche pour avoir des voix", entend-on au siège de Benoît Hamon.
Les divisions pointent leur nez dans les rangs des socialistes. "On paye un certain nombre de trahisons qui ont émaillé par exemple la campagne présidentielle", lâche Aurélie Filippetti (PS). Des figures historiques de la gauche, comme Élisabeth Guigou et Jean Glavany, ont été éliminées dès le premier tour. Mais certains ont tout de même réussi à se maintenir au second tour comme Stéphane Le Foll dans la 4e circonscription de la Sarthe et Najat Vallaud-Belkacem dans la 6e circonscription du Rhône. Qoique là encore, les chances de cette dernière de l'emporter sur Bruno Bonnell, qui la devance de 20 points, semblent minces.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.