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Débat entre les quatre candidats au poste de premier secrétaire du PS : "Il n'y aura pas l'intérêt qu'il y a pu avoir jusqu'au dernier quinquennat"

Le politologue Gérard Grunberg estime que le problème du PS est "qu'il a perdu le contact avec le pouvoir", alors que le parti doit se choisir un nouveau premier secrétaire.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La salle de presse du Parti socialiste, le 18 décembre 2017. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Les quatre candidats au poste de premier secrétaire du Parti socialiste, Stéphane Le Foll, Olivier Faure, Luc Carvounas et Emmanuel Maurel, se retrouvent mercredi 7 mars pour un débat télévisé, diffusé sur la chaîne LCI à partir de 21h. Pour Gérard Grunberg, politologue et chercheur à Science Po, interrogé mercredi sur franceinfo, l'intérêt de ce débat sera limité. 

franceinfo : Le débat de ce soir, a-t-il un intérêt ?

Gérard Grunberg : Ça a toujours un intérêt que les Français et les militants puissent se rendre compte de ce qui rassemble et ce qui divise les socialistes. Le problème est que le parti a perdu pour l'instant le contact avec le pouvoir, qu’il voudrait y revenir mais ne sait pas comment. Donc, il n'y aura pas l'intérêt qu'il y a pu avoir jusqu'au dernier quinquennat. Le PS, c'est devenu un petit parti.

Qu'est-ce qui différencie les quatre candidats ?

C'est simple parce que ce parti ressemble beaucoup à ce qu'il était avant. Vous avez une gauche, celle d'Emmanuel Maurel. Ce sont les frondeurs de jadis qui accusent la dérive socialiste, le social-libéralisme, la cinquième République... De l'autre côté, vous avez Stéphane Le Foll qui tente de défendre au moins une partie de bilan du quinquennat de François Hollande. Il y a aussi la candidature de Luc Carvounas. Et puis au centre, il y a Olivier Faure. Il ne choisit pas, il ne dit pas vraiment qu'il est totalement contre la politique menée, mais il se place clairement dans l'opposition.

Est-ce-que l'un d'entre eux serait capable de relever le PS ?

Le problème, c'est qu'il faudrait régler les problèmes qui ne l'ont jamais été. En particulier sur l'Europe, sur le libéralisme économique... Et pour l'instant, à mon avis, aucun de tous ces leaders ne pourrait les résoudre. Ne serait-ce que parce qu'il n'y a pas de leader naturel.

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