Débat entre les quatre candidats au poste de premier secrétaire du PS : "Il n'y aura pas l'intérêt qu'il y a pu avoir jusqu'au dernier quinquennat"
Le politologue Gérard Grunberg estime que le problème du PS est "qu'il a perdu le contact avec le pouvoir", alors que le parti doit se choisir un nouveau premier secrétaire.
Les quatre candidats au poste de premier secrétaire du Parti socialiste, Stéphane Le Foll, Olivier Faure, Luc Carvounas et Emmanuel Maurel, se retrouvent mercredi 7 mars pour un débat télévisé, diffusé sur la chaîne LCI à partir de 21h. Pour Gérard Grunberg, politologue et chercheur à Science Po, interrogé mercredi sur franceinfo, l'intérêt de ce débat sera limité.
franceinfo : Le débat de ce soir, a-t-il un intérêt ?
Gérard Grunberg : Ça a toujours un intérêt que les Français et les militants puissent se rendre compte de ce qui rassemble et ce qui divise les socialistes. Le problème est que le parti a perdu pour l'instant le contact avec le pouvoir, qu’il voudrait y revenir mais ne sait pas comment. Donc, il n'y aura pas l'intérêt qu'il y a pu avoir jusqu'au dernier quinquennat. Le PS, c'est devenu un petit parti.
Qu'est-ce qui différencie les quatre candidats ?
C'est simple parce que ce parti ressemble beaucoup à ce qu'il était avant. Vous avez une gauche, celle d'Emmanuel Maurel. Ce sont les frondeurs de jadis qui accusent la dérive socialiste, le social-libéralisme, la cinquième République... De l'autre côté, vous avez Stéphane Le Foll qui tente de défendre au moins une partie de bilan du quinquennat de François Hollande. Il y a aussi la candidature de Luc Carvounas. Et puis au centre, il y a Olivier Faure. Il ne choisit pas, il ne dit pas vraiment qu'il est totalement contre la politique menée, mais il se place clairement dans l'opposition.
Est-ce-que l'un d'entre eux serait capable de relever le PS ?
Le problème, c'est qu'il faudrait régler les problèmes qui ne l'ont jamais été. En particulier sur l'Europe, sur le libéralisme économique... Et pour l'instant, à mon avis, aucun de tous ces leaders ne pourrait les résoudre. Ne serait-ce que parce qu'il n'y a pas de leader naturel.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.