Conseil national du PS : "On doit changer de fond en comble", selon le député Olivier Dussopt
À l'heure du Conseil national du PS, le député PS, Olivier Dussopt, invité samedi de franceinfo, estime qu'il faut changer les dirigeants du parti et la méthode de travail, tout en tirant les leçons des derniers scrutins.
Le Conseil national du PS se réunit samedi 30 septembre pour statuer sur la succession de son premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis, et donner le coup d'envoi de sa refondation, cinq mois avant un congrès décisif. Invité de franceinfo, le député socialiste de l'Ardèche, Olivier Dussopt, a plaidé pour un changement "de fond en comble". Il appelle aussi à tirer les leçons des derniers scrutins.
franceinfo : qu'attendez-vous du Conseil national du PS ?
Olivier Dussopt : J'ai beaucoup d'attentes. Je considère qu'on doit changer de fond en comble : à la fois changer les dirigeants du parti, changer la méthode de travail, et nous poser les bonnes questions après la défaite à la présidentielle et aux législatives.
Une direction provisoire collégiale a été mise en place en juillet. Doit-elle être maintenue ?
C'est plutôt une bonne chose. Installer un petit groupe qui, de manière transitoire, gère les affaires courantes et par ailleurs organise la consultation des militants et des sympathisants dans le cadre du congrès, c'est mieux que d'installer une personnalité unique. Cette personne, parce qu'elle exercerait l'intérim, pourrait considérer que naturellement, elle doit prendre en main et diriger le PS. Nous sommes dans une situation, après cette défaite de la présidentielle et des législatives, qui n'autorise par l'émergence de nouvelles têtes, qui n'autorise pas l'émergence d'un leader autoproclamé. Mon seul regret, c'est qu'à mon sens cela aurait dû intervenir dès le mois de juin après les législatives, voire dès après la présidentielle.
Le PS peut-il disparaître ?
C'est un risque et une possibilité. Nous sommes quelques-uns à considérer que pour que ce parti se remette, il faut d'abord que nous changions les méthodes, que nous en finissions avec ces questions de motions, de sensibilités, de courants, de chapelles. Cela passe par une révision des statuts. Et je forme le vœu que la direction collégiale puisse mettre à profit le temps qui lui est donné pour les réviser. S'il s'agit de faire un congrès comme on les a faits pendant des années et des années, avec des motions qui s'opposent, évidemment le PS ne s'en remettra pas.
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