Propagande djihadiste : l’Etat français contre-attaque sur les réseaux sociaux
Dès mai 2015, Manuel Valls annonçait que l'état mettrait rapidement en place "un bataillon de community managers de l'Etat pour opposer, une parole officielle à la parole des djihadistes et ne pas leur laisser l'espace numérique ". Le Premier ministre précisait déjà, qu'une deuxième cellule adossée à une fondation privée ferait "de la recherche sur l'évolution du discours et de la propagande djihadiste ".
En effet, depuis plusieurs années, les organisations terroristes investissent le web et les réseaux sociaux pour leur propagande. Ils se sont professionnalisés et ont une communication maîtrisée, notamment sur les réseaux sociaux tels que et Facebook. Face à cette propagande 2.0, le gouvernement français contre-attaque avec la création de deux comptes officiels "Stop djihadisme", qui complètent le site www.stop-djihadisme.gouv.fr lancé après les attentats de janvier 2015.
L’image de profil de ces deux comptes affiche la détermination gouvernementale : une silouhette de Mariannel le regard ferme, tenant le drapeau tricolore, le poing fissurant le mot "djihadisme".
Selon le service d'information du gouvernement (SIG), ces comptes seront régulièrement alimentés par les ministères de l’Intérieur, de la Défense, des Affaires étrangères, de la Justice et de l’Education. Et le contenu sera divers : "des rappels à la loi, des informations factuelles sur les avancées militaires, des témoignages de victimes voire de repentis, des démonstrations des procédés de manipulations… "
L’objectif est d’occuper les canaux du web pour démonter les mécanismes d’embrigadement à l’origine de centaines de départs de jeunes, pour la Syrie ou l’Irak. Pour rappel près de 1.500 français sont déjà partis dans ces zones de djihad. Le gouvernement souhaite donc inciter les citoyens à investir la toile pour s’opposer aux messages de haine colportés par ces réseaux terroristes.
Le premier message publié, ce matin, sur ces deux réseaux sociaux est un extrait du discours de François Hollande devant le Congrès, le 16 novembre dernier, trois jours après les attentats qui ont meurtri la France. "Jamais ils ne nous empêcheront de vivre, de vivre comme nous en avons décidé, de vivre librement."
.@fhollande "Jamais ils ne nous empêcheront de vivre, de vivre comme nous en avons décidé, de vivre librement" https://t.co/WUFLKcXa34
— stopdjihadisme (@stopdjihadisme) December 31, 2015
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