Primaire à droite et au centre : la Haute autorité vise, sans le nommer, Nicolas Sarkozy
Saisie par des représentants de François Fillon et Hervé Mariton, tous deux candidats à la primaire de la droite et du centre pour la présidentielle, la Haute autorité chargée de surveiller le bon déroulement du scrutin, recommande "aux candidats à la candidature de distinguer aussi clairement que possible l'action qu'ils mènent dans le cadre du parti de celle qu'ils mènent dans le cadre de cette candidature".
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Un éclaircissement réclamé par les rivaux
L'avis de la Haute autorité, qui n'a pas de pouvoir coercitif, s'adresse, sans le nommer, à Nicolas Sarkozy. Le président du parti Les Républicains est accusé par plusieurs de ses concurrents d'être à la fois "président des Républicains et candidat" bien que l’ancien chef de l’Etat ne se soit pas encore officiellement déclaré. Nicolas Sarkozy a jusqu'au 25 août prochain pour se lancer officiellement dans la bataille, mais il devra démissionner immédiatement de ses fonctions à la direction du parti de droite.
Dans sa recommandation, la Haute autorité pour la primaire surveille les comptes. Elle rappelle ainsi que les dépenses engagées par les candidats à la candidature dans leur campagne sont susceptibles d'être considérées, par la suite, par des dépenses électorales devant être intégrées dans leur compte de campagne pour l'élection présidentielle.
La réponse de la Haute autorité, présidée par la juriste Anne Levade, constitue aussi une réponse aux critiques sur la "double casquette" de Nicolas Sarkozy émises par Alain Juppé sur France Info le 10 juin dernier. L'ancien Premier ministre et candidat à la primaire LR avait pointé comme "un problème moral et éthique" que Nicolas Sarkozy fasse déjà campagne pour la primaire sans être candidat et tout en restant à la tête des Républicains.
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