Le candidat socialiste se place en tête du premier tour de la course à l'Elysée avec 28,8% des suffrages, devant son rival de l'UMP qui atteint 26,1% des voix. Le deux rivaux seront opposés au second tour de la présidentielle.Marine Le Pen, candidate du Front national, arrive en 3eme position avec un score important de 18,5% des voix. L'attitude de son électorat va peser fortement sur le second tour.Jean-Luc Mélenchon pour le Front de Gauche atteint 11,7%. La réserve de voix qui peut constituer pour François Hollande au second tour est moins importante que ne le laissait présager les derniers sondages.François Bayrou réalise un score de 8,8%. Le vote de l'électorat du MoDem au second tour sera aussi une des grandes inconnues de cette élection. Hollande estime être "le mieux placé pour être le prochainprésident" S'exprimant ce soir depuis son fief de Tulle enCorrèze, François Hollande s'estime "le mieux placé pour devenir leprochain président", tout en remerciant les électeurs qui l'ontplacé en tête, "une position qui l'honore". Pour lecandidat PS, "le premier tour représente une sanction du quinquennatqui s'achève et un désaveu du candidat sortant dont le discours tout aulong de ces derniers mois a fait le jeu de l'extrême droite". Ilrelève ensuite que "jamais le Front national n'avait atteint un telniveau dans une élection présidentielle. Même en 2002". Avantd'ajouter : "C'est un nouveau signal qui appelle à mes yeux unsursaut de la République". Puis, François Hollande appelleau "rassemblement [...] le plus large possible. Il concerne d'abord lesforces de gauche et les écologistes". Et de saluer au passageJean-Luc Mélenchon et Eva Joly "qui ont appelé clairement et sansnégociation à me soutenir pour le second tour". Enfin, FrançoisHollande conclut en affirmant que le 6 mai, il veut "une victoire,une belle victoire, à la hauteur de la France, de son Histoire et de sonavenir". Sarkozy parle d'un "vote de crise"Nicolas Sarkozy a pris la parole peu après François Hollande devant ses partisans réunis à la Mutualité à Paris. Le président-candidat a commencé par reconnaître que les Français "ont exprimé un vote de crise, témoignant de leurs inquiétudes, de leurs souffrances et de leurs angoisses face à ce nouveau monde qui est en train de se dessiner" . Des sentiments qui, selon lui, "portent sur le respect de nos frontières, la lutte déterminée contre les délocalisations, la maîtrise de l'immigration, la valorisation du travail, la sécurité". Ensuite, Nicolas Sarkozy a assuré qu'il pouvait "aborder le second tour avec confiance" , et a appelé "tous les Français qui mettent l'amour de la patrie au dessus de toute considération partisane ou de tout intérêt particulier à s'unir et à (le) rejoindre". Pour lui, "tout doit être débattu, sans hypocrisie, sans esquive, sans faux-fuyant" , entre les deux finalistes de la présidentielle. C'est pourquoi, il propose dont que "trois débats soient organisés entre les deux candidats, portant sur les questions économiques et sociales, sur les questions de société et sur les questions internationales" . Une proposition immédiatement rejeté par François Hollande estimant qu'il convenait de s'en tenir à un seul débat, "qui durera le temps qu'il faudra".