Premiers débats et nouveau contretemps pour "Hadopi 2"

Un peu comme le texte sur les cultures OGM, qui a fait à plusieurs reprises la navette entre les deux chambres parlementaires, le projet de loi dit "Hadopi 2" est bel et bien une "patate chaude" pour le gouvernement et la majorité.

Nouveau signe à la mi-journée, avec l'Assemblée nationale qui a décidé à la reprise des débats de reporter en septembre le vote sur le texte, à la demande de l'opposition - socialistes, communistes, mais également...l'UMP.

Au-delà des débats sur le fond, qui font moins "parler", il est intéressant de voir comment ce report a été diversement apprécié et interprété.

Ainsi, l'opposition s'est félicitée de ce nouveau délai : "Nous venons de marquer un point. Le doute qui existait dans
la majorité pour Hadopi 1 subsiste pour Hadopi 2", a dit Jean-Marc Ayrault, chef du groupe socialiste au Palais-Bourbon.

"Travaux" parlementaires

Côté majorité, on préférait mettre en avant des raisons de protocole, "on ne peut pas faire de vote solennel le vendredi soir, ils ont lieu le mardi ou mercredi" (Jean-François Copé, patron des députés UMP).
_ Voire des problèmes de...travaux, et un lifting de l'hémicycle devant débuter samedi, ce qui rend impossible la prolongation des débats.

Le report du vote à la rentrée n'a pourtant pas empêché le débat de s'ouvrir.

A signaler, par exemple, le baptême du feu pour le ministre de la Culture Frédéric Miterrand, qui a notamment estimé que "Comme citoyen et comme ministre de la Culture et de la Communication, je ne veux pas qu'on traîne dans le caniveau des pirates 'l'atmosphère, atmosphère' d'Arletty, le "c'est dégueulasse" de Jean Seberg dans A bout de souffle, la biscotte de Michel Serreau dans La cage aux folles"...sous les ovations des députés de droite.

Matteu Maestracci