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Pour sa fête nationale, la France invite ses anciennes colonies

Les chefs d'Etat de treize pays sont invités à déjeuner aujourd'hui à l'Elysée : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Côte d'Ivoire, Gabon, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad et Togo. _ Leurs soldats seront demain à l'honneur, lors du défilé militaire sur les Champs-Elysées.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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C'est une réunion de famille un peu particulière qui se prépare aujourd'hui. Puisque, lors du dernier sommet France-Afrique, Nicolas Sarkozy avait assuré n'avoir que des amis sur le continent, il les a tous invités à déjeuner à l'Elysée.
_ Du moins, il a invité les chefs de treize anciennes colonies françaises : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Côte d'Ivoire, Gabon, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad et Togo.

Tous, ou presque, ont répondu favorablement. Seul l'Ivoirien Laurent Gbagbo a décliné ; il est un peu en froid avec Paris, pour cause de présidentielle sans cesse reportée ; mais il sera représenté par son ministre de la Défense.
_ Manque également Madagascar : Andry Rajoelina n'a pas été jugé assez légitime pour recevoir un carton, mais ses soldats sont là.

Car c'est le second temps de cette réunion de famille : un déjeuner aujourd'hui, un défilé militaire demain. Les soldats des ex-colonies seront les invités d'honneur du défilé du 14-juillet, sur les Champs-Elysées.

Nombreuses critiques

Reste que cette initiative fait grincer quelques dents. S'agit-il d'un hommage, ou est-ce une façon de marquer sa domination ?

L'association Survie, qui milite pour une remise à plat des liens franco-africains, estime que rien n'a changé. “La France ne veille qu'à préserver ses intérêts, sans aucune exigence démocratique”, martèle son secrétaire général Olivier Thimonier.

D'autres vont plus loin. Voir défiler sur les Champs-Elysées “des troupes dirigées par des criminels” hérisse le poil de Patrick Farbiaz, du réseau Sortir du colonialisme.
_ L'Elysée s'en défend avec la dernière énergie. “C'est faux, tous les contrôles ont été faits pour éviter que défilent des personnes qui font l'objet de poursuites”.

Rénover les relations franco-africaines, c'est tout le but des festivités. Aujourd'hui, Nicolas Sarkozy devrait dire sa volonté d'aider le continent africain à trouver sa juste place dans la gouvernance mondiale. Et accessoirement, s'il accepte de revaloriser les pensions des anciens combattants des troupes coloniales, comme le Conseil constitutionnel le réclame...

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