Pour Rachida Dati, François Fillon prend le risque de faire perdre l’UMP lors des législatives
Invitée des "4 Vérités" de France 2, Rachida Dati a estimé qu'en alimentant la guerre des chefs qui sévit au sein de l'UMP, François Fillon menaçait la mobilisation de l'électorat de la majorité sortante pour les élections législatives.
Ceux qui "divisent" au sein de l'UMP seront tenus pour responsables d'une défaite aux législatives, a déclaré vendredi Rachida Dati, maire UMP du VIIe arrondissement de Paris, en visant explicitement l'ancien Premier ministre, François Fillon.
"Il faut faire très attention à ceux ou celui qui persistent à diviser uniquement pour des raisons de carrière personnelle, parce qu'à un moment donné, ils seront responsables si nous subissons un échec" aux législatives, a déclaré la députée européenne sur France 2.
"Ceux qui créent la division démobilisent notre électorat... mais aussi nos militants et nos sympathisants, qui sont exaspérés par ceux qui persistent à diviser, simplement pour leur intérêt personnel", a-t-elle insisté.
La majorité sortante orpheline depuis le départ de Nicolas Sarkozy
L'ancien Premier ministre a créé une polémique en dénonçant l'absence de leader naturel au sein du principal parti de droite et en laissant percer son ambition d'en prendre le contrôle au détriment de son grand rival, Jean-François Copé, actuel secrétaire de l'UMP.
Rachida Dati s'est livrée enfin à un vigoureux plaidoyer en faveur de Jean-François Copé, le patron de l'UMP. "Non seulement, il met le parti au service des candidats, mais il mouille lui-même sa chemise", a-t-elle dit.
"On ne peut pas lui dénier l'efficacité de son travail et de son énergie", a-t-elle poursuivi.
"Gérer un parti politique, ce n'est pas gérer une entreprise. Vous traitez les élus, les états d'âme, des exaspérations, mais aussi vous essayez de maintenir unis et rassemblés l'ensemble des élus, des militants et des sympathisants. Ce n'est pas une mince affaire", a-t-elle souligné.
Rachida Dati, ancienne ministre de la Justice, soutient clairement Jean-François Copé et ne cesse de s'opposer à François Fillon, qu'elle avait menacé d'affronter aux législatives à Paris avant d'y renoncer.
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