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Pour Jean-Luc Mélenchon, "Closer" est "un espace de liberté"

L'eurodéputé du Front de gauche était l'invité du magazine people.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'eurodéputé Jean-Luc Mélenchon le 15 novembre 2014 à Paris, lors d'une manifestation contre l'austérité. (CITIZENSIDE / AURÉLIEN MORISSARD / AFP)

Jean-Luc Mélenchon éprouve une certaine sympathie pour le magazine people Closer. Il y voit même "un espace de liberté", dit-il dans une longue interview à paraître vendredi 19 décembre dans les colonnes de l'hebdomadaire people connu pour avoir publié les premières photos de Julie Gayet et François Hollande et, plus récemment, celles du vice-président du FN et de son compagnon.

Les médias classiques "sont souvent le lieu d'un 'entre soi' cruel et vaniteux", affirme l'eurodéputé du Front de Gauche, qui a passé plusieurs heures à visiter la rédaction du magazine. "Je suis un rebelle. Je ne suis pas une sorte de Manuel Valls en plus âgé. Face à ce robot qui construit un mur de phrases toutes faites dans les médias officiels, je dois tout le temps trouver des failles dans le mur par lesquelles passer le message. A cet instant, vous êtes pour moi un espace de liberté."

"L'affaire Gayet-Hollande m'a fait rigoler"

"Moi, ce qui m'intéresse ici [chez Closer], c'est le grand nombre, qui a des goûts simples, qui ne se prend pas trop au sérieux. Les prétentieux, les arrogants vont nous faire le coup du dégoût... Ils ne s'occuperont pas de ce que j'ai pu dire, mais du lieu où je l'ai dit", s'indigne-t-il. Interrogé sur le fait de savoir si "la manière de se comporter des hommes politiques dans leur vie personnelle, y compris quand il s'agit du président de la République, n'aide pas à la compréhension de leur personnalité tout court", il répond : "Je ne le crois pas. C'est une illusion ! Est-ce que, pour mieux comprendre le métier des journalistes de Closer, il faudrait montrer leur vie privée ? Quelle blague !"

"Il y a actuellement ce qu'on appelle la tyrannie de l'intimité. Et c'est d'abord une déroute idéologique pour nous, hommes politiques. Vous [les journalistes, notamment de Closer] nous infligez un supplice horrible : la transparence. Tout le monde a besoin d'un jardin secret, de sa part d'ombre. Alors que personne ne peut être parfait..." poursuit-il. "L'affaire Julie Gayet-François Hollande m'a fait rigoler comme tout le monde. Après, on se dit quand même 'ouille, ouille, ça va très loin, cette histoire...' Mais je suis prudent. Autrefois, je pensais que vous étiez juste des inquisiteurs déplaisants. Et puis, un jour, un copain photographe m'a dit : 'Parfois, ce sont certaines célébrités qui nous disent de venir. Ce ne sont pas des photos volées, mais voulues...'"

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