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Pour la presse, ce n'est pas Copé mais Sarkozy qui a gagné

Selon les éditorialistes, l'ancien président est le seul à émerger du "champ de ruines" laissé par l'affrontement Copé-Fillon pour la présidence de l'UMP.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Nicolas Sarkozy, le 11 octobre 2012 à New York. (BEHAR ANTHONY / SIPA)

SUCCESSION A L'UMP - Au terme d'une foire d'empoigne de 24 heures, Jean-François Copé l'a emporté "à l'arraché" sur François Fillon à la tête de l'UMP lundi 19 novembre. "Mais à quel prix ?", s'interroge Le Parisien. La presse compte les points, mardi matin, après le match féroce entre le député-maire de Meaux et l'ex-Premier ministre. Si les deux sont perdants, selon les éditorialistes, l'UMP et la gauche le sont aussi. Le vrai vainqueur de cette élection serait Nicolas Sarkozy. Revue d'arguments. 

Mauvais pour Copé, Fillon et l'UMP 

"En ces heures tragi-comiques, Copé et Fillon sont apparus pour ce qu’ils sont : deux sous-chefs, pas davantage", tranche Jean-Claude Souléry dans La Dépêche du Midi. Daniel Ruiz va même plus loin dans La Montagne en affirmant que "ni le lauréat des recomptages ni son adversaire ne seront le prochain vainqueur de la présidentielle". Dans la perspective de la présidentielle de 2017, "aucun des deux prétendants ne s’est montré à la hauteur de l’enjeu", estime Jacques Camus dans La République du Centre.

Classé à gauche, mais conscient aussi des limites de celle-ci, Libération préfère "rire en voyant les deux prétendants (...) battre le gouvernement à plates coutures en termes d’amateurisme, de couacs majuscules, de dossier mal ficelé, de déclarations contradictoires et de haines tenaces".

"Le parti a, ces dernières 24 heures, offert le pire spectacle qu’une formation politique puisse proposer à ses électeurs", cingle Paul-Henri du Limbert dans Le Figaro, inhabituellement virulent contre le principal parti de droite.

Mauvais pour la gauche

Pour L'Humanité, sous la plume de Patrick Apel-Muller, "la gauche n’a aucune raison de se réjouir de cette situation" car "les déceptions accumulées risquent d’apporter du combustible aux flammes frontistes".

Une analyse partagée par Dominique Quinio dans La Croix, pour qui "c'est l’image de la politique qui (...) pâtit" du spectacle offert depuis dimanche soir. Pour Le Monde, "la démocratie française a besoin d'une opposition solide et sérieuse. Pas d'un champ de ruines à droite."

Bon pour Sarkozy 

"L’UMP a désormais besoin urgent de se trouver un recours au tandem explosif Copé-Fillon", insiste Dominique Garraud dans Charente libre. Les analyses convergent vers un seul homme que Jean-Michel Helvig (La République des Pyrénées) et Philippe Reinhard (L'Eclair des Pyrénées) présentent comme le "vainqueur par défaut" de la bataille Copé-Fillon : "Nicolas Sarkozy, reviens !" s'exclame Michel Urvoy dans Ouest-France.

"Ils sont devenus fous !" ajoute Jean-Michel Servant dans Midi libre. L'ex-chef de l'Etat, "un absent omniprésent" selon Didier Louis (Le Courrier Picard), "sans chef largement élu, (…) redevient le recours d'une droite déboussolée", explique Patrick Pépin dans Nord-Eclair.

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