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Pour la Droite populaire, les défaites de l’UMP s’expliquent par le manque de "droitisation des actes"

Les députés de la Droite populaire ont profité de la rentrée parlementaire de l’UMP, mercredi 20 juin, pour justifier les défaites présidentielles et législatives par un manque de "droitisation des actes".
Article rédigé par Sébastien Tronche
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La Droite populaire justifie la défaite de Nicolas Sarkozy. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Les députés de la Droite populaire ont profité de la rentrée parlementaire de l'UMP, mercredi 20 juin, pour justifier les défaites présidentielles et législatives par un manque de "droitisation des actes".

"En 2007, Nicolas Sarkozy affirmait : « Quand la droite n'est pas la droite, l'extrême droite est fort »! C'est bien parce que la droite au pouvoir n'a pas été suffisamment la droite que l'extrême droite affaiblie en 2007 est redevenue forte en 2012", écrivent, mercredi 20 juin, les députés UMP de la Droite populaire.

Alors que les 197 députés restants du groupe UMP ont réélu ce mercredi Christian Jacob à leur tête, les membres de la Droite populaire ont choisi l'heure de sortie de la première réunion de groupe à l'Assemblée nationale pour sortir leur cinglant communiqué. Et tirer à vue sur la stratégie électorale perdante de l'UMP.

Myard : "Le fractionnisme, nous laissons ça aux gauches"

Sans pour autant s'en extraire. Ni former de groupe parlementaire autonome. "Il n'en est certainement pas question, affirme le député des Yvelines Jacques Myard. Le fractionnisme, nous laissons ça aux gauches. Nous sommes dans l'UMP et il est exclut que nous en sortions. Nous sommes désormais en ordre de bataille".

Par cette sortie, la Droite populaire affirme ses valeurs face aux centristes de l'UMP. Et tente de faire entendre ses combats pour la législature naissante alors que le collectif de la droite de l'UMP a perdu la moitié de ses membres lors de ces élections législatives.

"Droitisation du langage"

"Nous sommes convaincus de ce que nous disons et il ne s'agit pas simplement d'avoir des slogans, confie Jacques Myard qui qualifie la victoire socialiste de "petite vaguelette rose". Il faut traiter les problèmes : la sécurité, les flux migratoires ou aussi la question monétaire en Europe."

Pour ces élus, "il ne pouvait suffire d'avoir une « droitisation du langage » pour retrouver la confiance des déçus. Il fallait d'abord « une droitisation des actes » au gouvernement".

Combats communs avec le FN ?

"A partir du moment où vous laissez dans des mains impies les valeurs de la Nation, il ne faut pas s'étonner que certains poussent à l'extrême l'exploitation de ces thèmes, ajoute M. Myard. Le gouvernement Fillon, même s'il a fait des progrès, n'est pas allé assez loin dans la réaffirmation de ce qui fait la fierté d'être français."

Une manière de justifier des combats proches de ceux que pourrait porter le Front national ? "Vous avez tout faux lorsque vous pensez que nous avons besoin de « sponsors » extérieurs, s'emporte l'élu des Yvelienes. Jacques Myard est un député qui pense par lui-même."

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