Pour Jean-François Copé, Marine Le Pen "se dérobe", en refusant de débattre avec lui

Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a ironisé mercredi sur le fait que Marine Le Pen, présidente du Front national et candidate à la présidentielle, "se dérobe", en refusant de débattre avec lui sur France 2 jeudi soir.

Invité principal de l'émission "Des paroles et des actes" jeudi soir, sur France 2, Jean-François Copé a estimé mercredi que Marine Le Pen, en déclinant l'invitation de la chaîne publique de venir débattre avec lui, "se dérobe" car, a-t-il dit, "ce qui est vrai, c'est que j'aurais certainement parlé (avec elle) de son projet de retour au franc".

"Cela a un avantage, c'est qu'elle ne pourra plus expliquer que je suis arrogant. Je prends bonne note que je suis devenu trop petit pour elle", a-t-il déclaré lors du point de presse hebdomadaire de l'UMP. "Une chose est d'injurier à distance, une autre est d'accepter la confrontation", a-t-il ajouté.

Le refus du FN remonte a "quatre semaines"

Le FN a confirmé avoir décliné cette invitation, mais "il y a quatre semaines", ont écrit dans un communiqué Bruno Bilde et Alain Vizier, respectivement directeur de la communication et directeur du service de presse de Mme Le Pen trouvant cette polémique "superflue et artificielle".

"Marine Le Pen en a marre d'être tout le temps face à Copé ou à (Cécile) Duflot", a-t-on expliqué dans l'entourage de la présidente du FN, en ajoutant que celle-ci était prête à débattre avec "un ministre ou un candidat à l'Elysée".

Jeudi soir, M. Copé aura finalement pour contradicteurs Jean-Luc Mélenchon et Eva Joly, candidats à la présidentielle, respectivement pour le Front de Gauche et pour Europe Ecologie-Les Verts.