Pour Der Spiegel, Paris "tue l'industrie" française
Selon Der Spiegel , un exemple récent démontre la dangerosité
de la politique industrielle française : celui de la fermeture de l'usine
Peugeot d'Aulnay-sous-Bois. En voulant à tout prix sauver les 3.000 emplois du
site, l'actuel gouvernement risque en réalité d'empirer les choses.
Car la droite comme la gauche soutiennent fortement les
compagnies nationales à coup de subventions "du moment qu'elles restent
loyales au marché français". Au final, les politiques en oublient la
mondialisation. Pour les auteurs de l'article, en raison de cette politique,
Peugeot produit pour le marché européen, "un marché qui décline, donc
Peugeot décline avec" .
Une responsabilité partagée
Cette politique de soutien massif de l'emploi industriel hexagonal
menée depuis des décennies s'avère donc contre-productive. Et Der Spiegel de
citer des contre-exemples : ceux des constructeurs automobiles allemands :
en acceptant les règles de la mondialisation, "Volkswagen, Mercedes et
BMW emploient maintenant plus de monde qu'ils ne le faisaient il y a 30 ans" .
Mais les politiques ne sont pas les seuls en cause raconte l'hebdomadaire,
les syndicats ont également leur part de responsabilité. En empêchant Peugeot
de fermer Aulnay-sous-Bois, ils entravent son développement. Pour les auteurs, le
constructeur automobile a besoin d'argent pour se développer en Chine, en Inde
et au Brésil. Et si l'entreprise continue de perdre de l'argent avec ses usines
en France, "cela ne lui permettra pas de conquérir de nouveaux marchés en pleine
expansion" .
La conclusion de Der Spiegel est sans appel. Le magazine reprend une déclaration d'Arnaud Montebourg "nous nous battrons jusqu'à la mort pour notre tissu industriel" .
Et la mort; raconte Der Spiegel, pourrait être l'issue.
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