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Pour Benoît Hamon, la chancelière allemande "ne peut décider seule du sort de l'Europe"

La première rencontre Hollande-Merkel s’annonce tendue. Le porte-parole du PS Benoît Hamon s'en est vivement pris à la chancelière allemande dimanche 13 mai sur France 3, critiquant la politique d’austérité menée Europe et défendue par Berlin.
Article rédigé par Francetv 2012
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Benoît Hamon, porte-parole du Parti socialiste (JEAN-PIERRE MULLER / AFP)

La première rencontre Hollande-Merkel s'annonce tendue. Le porte-parole du PS Benoît Hamon s'en est vivement pris à la chancelière allemande dimanche 13 mai sur France 3, critiquant la politique d'austérité menée Europe et défendue par Berlin.

Angela Merkel "doit comprendre" qu'elle "ne peut pas décider seule du sort de l'Europe". C'est ce que le porte-parole du Parti socialiste a déclaré dimanche au 12/13 de France 3, mettant la chancelière allemande en garde contre les risques que fait courir l'austérité en Europe, selon lui.

"On n'a pas voté pour qu'il y ait une présidente de l'UE qui s'appelle Mme Merkel et qui décide souverainement du sort de tous les autres", a déclaré M. Hamon, interrogé sur la renégociation du pacte européen de discipline budgétaire que souhaite le président François Hollande et à laquelle s'oppose fermement la chancelière allemande.

"Nous voulons renégocier ce traité européen pour qu'il y ait relance de l'économie par la croissance", a-t-il précisé.

Or, "ce traité instaure l'austérité et les politiques d'austérité ont conduit la Grèce à l'échec" tandis que "la crise se propage en Espagne, au Portugal, partout en Europe", a-t-il martelé.

Première rencontre sur fond de crise

"Il faut en finir avec l'austérité, c'est ce que nous dirons à Mme Merkel", a ajouté Benoît Hamon, à 48 heures de la première rencontre Hollande-Merkel.

"On fait de l'austérité partout, résultat plus personne n'achète quoi que soit à qui que ce soit en Europe, a-t-il insisté. Nous voulons que Mme Merkel entende ce message, sinon ce traité ne sera pas ratifié".

Interrogé sur le risque d'"un clash" avec Berlin, il a répondu : "le risque d'aller au clash, qui le prend, sinon Mme Merkel qui anticipe la date de ratification de ce traité par le parlement allemand et qui demande aux Italiens de faire la même chose".

"Elle prend les engagements qu'elle veut pour l'Allemagne mais nous, nous avons un mandat du peuple français", a-t-il lancé.

François Hollande, qui prendra ses fonctions mardi à l'Elysée, doit rencontrer l'après-midi même à Berlin la chancelière chrétienne-démocrate. Un dîner de travail et une conférence de presse sont au programme de cette première rencontre bilatérale sur fond de crise aiguë dans la zone euro.

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