Pour Ayrault, Premier ministre, "ce n'est pas l'enfer"
Le chef du gouvernement s'est confié à La Dépêche du Midi.
POLITIQUE – Premier ministre ? "Ce n'est pas l'enfer, contrairement à ce que l'on dit". Le Premier ministre, qui se rend mardi 23 octobre à Toulouse à l'occasion de l'inauguration de la chaîne d’assemblage final de l’Airbus A350, s'est confié à La Dépêche du Midi. Dans un entretien, il revient revient sur son apprentissage du métier de chef du gouvernement. Francetv info vous dit ce qu'il faut en retenir.
Ayrault reconnaît que certains ministres sapent son autorité
Matignon, "c’est lourd, exigeant et passionnant", indique Ayrault, expliquant que le président fixe "la stratégie, les priorités" et "trace les perspectives" tandis que le Premier ministre est "le chef d’orchestre d’une équipe" constituée de "plusieurs musiciens".
"Tout cela doit fonctionner ensemble avec un seul but : remettre la France sur les rails", ajoute-t-il, avant de continuer à filer la métaphore musicale. "Certains musiciens jouent souvent leur propre partition au risque de saper l’autorité du chef d'orchestre", regrette-t-il, imputant cette tendance au fait que la gauche a été longtemps dans l'opposition.
"Je pense que cela est en train de se calmer", souligne-t-il toutefois. "Les Français n’apprécient pas quand tel ou tel musicien de l’orchestre se laisse aller à jouer de fausses notes. Qu’il y ait des sensibilités différentes, c'est normal. Mais quand on est au gouvernement, il n’y a qu’une seule partition, celle du gouvernement", dit-il. "Ce qui prime, c’est l’intérêt général".
Le rapport Gallois "pas forcément à prendre dans son intégralité"
Par ailleurs, le Premier ministre s'est défendu d'être piégé par le rapport Gallois sur la compétitivité, qui doit être remis au gouvernement le 5 novembre. Selon la presse, il proposerait de baisser les cotisations sociales de 30 milliards d'euros sur deux ou trois ans, de réduire les dépenses publiques et d'augmenter légèrement la CSG et la TVA.
"Un rapport n’est pas forcément à prendre dans son intégralité", dit-il. "C'est au gouvernement d’apprécier ce qu’il peut ou ne peut pas retenir. Mais ce qui est sûr, c’est que le chantier de la compétitivité est lancé car il est nécessaire pour lutter contre le chômage".
A Toulouse, explique-t-il, il viendra "dire que la France a un avenir et des capacités quand elle s’en donne les moyens, et qu’à Toulouse ça marche". Et d'ajouter que "le redressement ce n’est pas seulement le retour aux équilibres des comptes publics".
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