Pour Alain Marleix, en charge des élections à l'UMP, le scrutin sera "une élection locale avec un enjeu local"
Minimiser. Les consignes semblent assez claires au sein de la majorité, à la veille des cantonales 2011.
Une discrétion tout en nuance qui inspire la gauche. Place du Colonel-Fabien, les élus communistes jouent la carte de l'humour en lançant un "grand concours" via trois vignettes certifiées 100% UMP.
Dans le même registre, François Hollande. L'ex-numéro un du parti socialiste a ironisé il y a quelques jours sur ces "candidats sans étiquette" qui masquent pour les cantonales leur appartenance à l'UMP, les comparant à des bagages perdus "sans adresse".
Mauvaise analyse répond l'Union pour la majorité aux suspicieux, via médias interposés.
Fillon monte au créneau
"Le contexte national est toujours présent dans une élection mais j'ai toujours considéré les cantonales comme très locales", déclare François Fillon dans un entretien à paraître mercredi dans le quotidien Le Maine Libre.
"On est sur deux conceptions différentes de la vie locale: le conseil général, c'est une institution de rassemblement qui s'accommode mal d'une radicalisation partisane", ajoute-t-il.
Une analyse partagée par Alain Marleix, le secrétaire national de l'UMP chargé des élections. "M. Hollande découvre le fil à couper le beurre", a-t-il ainsi réagi suite aux propos de l'élu de Corrèze. Ca s'est toujours fait, à droite comme à gauche", a-t-il ajouté.
Puis se faisant plus mordant. "Qu'il regarde dans son propre parti, par exemple dans les Bouches-du-Rhône, les candidats PS s'appellent 'le 13 en action'", a-t-il poursuivi.
"Il est vrai que porter l'étiquette socialiste derrière M. (Jean-Noël) Guérini dans les Bouches-du-Rhône n'est pas très porteur", a estimé le responsable UMP, ajoutant: "on pourrait multiplier les exemples".
A bon entendeur.
L'inconnu: le taux de participation
Porteur ou pas, les électeurs diront les 20 et 27 mars prochains s'ils renouvellent ou pas, leur confiance aux élus en place. Pas sûr cependant qu'ils se mobilisent massivement.
Le taux d'abstention, qui s'était élevé à 35,12%, lors des cantonales de 2008, sera un paramètre clé de scrutin et des leçons qu'il faudra en tirer aux soirs des résultats. Et à quelque 14 mois de la présidentielle.
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