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Polémique Royal, le jour d'après

Au lendemain des déclarations choc de l'ex-candidate socialiste à la présidentielle, le parti de la majorité continue de crier au scandale. Dans l'opposition, en revanche, certains caciques du PS lui ont montré leur soutien ce matin.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France ©REUTERS/ Gonzalo Fuentes)

En faisant le lien, hier soir sur le plateau du journal de France 2, entre le deuxième cambriolage de son appartement et ses critiques du "clan Sarkozy", Ségolène Royal s'est rapidement attiré, une nouvelle fois, les foudres de la majorité (voir notre article).
_ Et comme à chaque polémique de ce genre, les responsables politiques des deux bords s'en donnent à coeur joie, au détriment sans doute de l'examen du fond de l'affaire, même si une enquête a été confiée au Service départemental de police judiciaire (SDPJ)
des Hauts-de-Seine.

Après les premières réactions côté UMP, hier soir, venues des porte-paroles, le Premier ministre François Fillon s'est exprimé ce matin sur le sujet. Selon lui, la présidente de Poitou-Charentes "perd le contrôle d'elle-même".

Mais les "amis" socialistes de Ségolène Royal ont eux aussi fait part de leur sentiment, lui apportant pour certains leur soutien à cette occasion.
Ainsi de Jean-Marc Ayrault, patron du groupe PS à l'assemblée, qui estime que si elle "a mis en cause le clan Sarkozy dans la mise à sac de son appartement c'est qu'elle a des bonnes raisons de le dire".
En revanche, Laurent Fabius, rival malheureux de la candidate socialiste lors de la primaire, a déclaré qu'il refusait "d'entretenir une polémique" sur ces propos mais a néanmoins comparé la présidence de Nicolas Sarkozy à "une monocratie inégalitaire, inefficace et fréquemment immature".

"Risques du mandat"

Enfin, Arnaud Montebourg a estimé que "comme il y a les risques du métier", il y a les risques du mandat" et que les "responsables politiques étaient souvent soumis à ce genre d'atteintes", ce qui apparait plus ou moins comme une relativisation des faits. Ajoutant toutefois que Ségolène Royal avait "raison d'exiger que la police fasse une enquête indépendante et que le parquet, qui n'est pas malheureusement indépendant, là aussi fasse son travail".

L'appartement de l'ancienne candidate socialiste à l'élection présidentielle avait déjà été cambriolé en août 2006. Le siège du comité de soutien de Ségolène Royal, dans le Xe arrondissement de Paris, avait lui aussi été cambriolé en février 2007.

Matteu Maestracci avec agences

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