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Polémique écologique à La Rochelle

Invitée à l'Université d'été du PS à La Rochelle, Cécile Duflot a dénoncé les dirigeants politiques contestant la fiscalité écologique. La secrétaire nationale des Verts vise indirectement Ségolène Royal.
Article rédigé par franceinfo
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Vendredi, l'ancienne candidate présidentielle socialiste a demandé le retrait de la future taxe carbone dont l'entrée en vigueur est prévue en 2010, un impôt selon elle "absurde, injuste et historiquement décalé dans le temps". Invitée à l'université d'été du PS à La Rochelle, Cécile Duflot a répliqué vertement. "Toutes celles et tous ceux qui s'aventurent à critiquer dans son principe et dans ses fondements la fiscalité écologique ne sont que des démagogues déconnectés de la réalité", a-t-elle déclaré devant les militants socialistes.

Aux côtés de Jean-Pierre Chevènement et Bertrand Delanoë et face à Martine Aubry, première secrétaire du PS au premier rang, la chef des Verts a lancé sous les applaudissements : "L'écologie, ce n'est pas pour les bobos, c'est un projet qui anticipe que demain, ce sont les prolos qui paieront le plus la facture de la crise". "Cette Contribution climat-énergie doit être la première pierre d'une nouvelle redistribution, d'un nouveau partage des risques parce que ceux qui polluent le plus ce ne sont pas les plus démunis", a-t-elle ajouté.

La position exprimée par Ségolène Royal tranche avec celle du Parti socialiste, qui a soutenu, quoique du bout des lèvres, les conclusions de la commission Rocard chargée de jeter les bases de la Contribution climat-énergie. "Je n'ai jamais pensé que l'écologie devait se défendre par la punition", a déclaré la présidente de Poitou-Charentes, qui a demandé au gouvernement de donner la priorité au développement des technologies propres, comme la voiture électrique. Son entourage dément toute démagogie ou erreur stratégique.

"Lorsque nous avons à discuter mutuellement, on est amené à parler de meccano électoral, d'alliances", a expliqué Cécile Duflot. Elle juge que face à ces questions qui ne sont "pas essentielles", la réponse devait être "cet enjeu (écologique) qui est un défi pour nous tous". "On ne s'en sortira pas par un nouveau meccano électoral, par un arbitrage, un contrat commun", a-t-elle insisté.

Caroline Caldier avec agences

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