Polémique Alliot-Marie: un ministre en vacances cesse-t-il de l'être?
Se défendant samedi soir sur France Info, Michèle Alliot-Marie a expliqué que c'était à titre personnel, et pas en tant que ministre des Affaires étrangères.: “Quand je suis en vacances, je ne suis pas ministre des Affaires étrangères.”
Argument rejeté par Jean-Marc Ayrault, le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale: “On est toujours ministre de la République, qu'on soit en vacances ou en activité. Ce n'est pas entre parenthèses. S'il y avait une crise, elle serait bien obligé de revenir dans le pays....”
_ Dénonçant "un mélange des genres qui est la caractéristique de ce pouvoir depuis plusieurs années", le porte-parole du PS, Benoît Hamon, a estimé que "la logique voudrait qu'elle (la ministre des Affaires étrangères) démissionne". Il l’a répété plusieurs fois cette semaine.
_ François Hollande, candidat probable aux primaires PS pour la présidentielle, a demandé ce soir au président Nicolas Sarkozy de prendre “des décisions” concernant Michèle Alliot-Marie en pleine
tourmente pour ses vacances tunisiennes controversées.
_ Du côté de la majorité, l'ex-porte parole de l'UMP, Dominique Paillé, vient à la rescousse de la ministre des Affaires étrangères, jugeant "outrancier que l’on continue à s’acharner sur son sort alors qu’elle a dit ce qu’elle avait à dire". Et d’estimer que ses péripéties ne doivent en aucun cas entraîner de sa part une démission.
Une polémique également jugée "excessive" par Henri de Raincourt, le ministre de la coopération qui tente de soutenir sa consœur du gouvernement. Même s'il est un peu embarrassé: “Quand on est membre du gouvernement on l'est évidemment à temps complet, pour autant, je ne vois pas pourquoi un membre du gouvernement n'aurait pas droit à une vie privée, à une période de repos...”
Selon Le Figaro du 16 septembre 2009, après ses propos hasardeux sur les "Auvergnats", Brice Horfeteux s'était ainsi fait tancer par Nicolas Sarkozy : “Quand tu es ministre, tu l’es en permanence...Et quand tu es ministre de l’Intérieur, encore plus....”
En déplacement en Pologne, le président Sarkozy n'a pas souhaité commenter la polémique intérieure. Pas de message de soutien à sa ministre, pas de réponse aux critiques de la gauche : c'est "no comment".
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