Poignée de mains et sourires entre Sarkozy et Hollande au dîner du Crif
Le président de la République et le candidat socialiste s’affronteront très certainement en avril prochain pour la présidentielle. Ce soir, ils étaient ensemble, assis à deux tables différentes, lors du dîner du Crif, rendez-vous traditionnel du tout Paris politique.
C'est François Hollande qui a rejoint Nicolas Sarkozy à la sienne vers la fin du repas, après le discours du président-invité d'honneur. Le chef de l'Etat s'est levé et les deux hommes, souriants et détendus, ont échangé une poignée de mains et quelques mots sous un déluge d'éclairs de flashs.
Le président du Crif, Richard Prasquier, les a rejoints pour se faire photographier au milieu d'eux, avant que François Hollande s'éloigne, tandis que Nicolas Sarkozy se rasseyait.
La scène, guettée par tous les journalistes présents, à quelques jours de la probable déclaration de candidature de Nicolas Sarkozy, a duré au total moins d'une minute.
"Je viens chaque année, il n'y a pas de raison en 2012 de modifier ce qui est pour moi un rendez-vous avec les Juifs de France ", a pour sa part déclaré François Hollande à son arrivée, une demi-heure avant Nicolas Sarkozy. "Je ne sais pas qui prononcera le message en 2013 ."
Le chef de l'Etat est arrivé en compagnie des parents du soldat franco-israélien Gilad Shalit, libéré en octobre dernier contre des centaines de détenus palestiniens après plus de cinq ans de détention dans la bande de Gaza.
Il est monté à la tribune avec le père du soldat, dont il a dénoncé les ravisseurs au début de son discours.
"Honte à ceux qui ont fait cela ", a-t-il déclaré. "Aucune idée, aucune idéologie, aucune situation ne peut justifier ce qui a été fait à Gilad Shalit ", a-t-il déclaré.
Nicolas Sarkozy a réaffirmé qu'il serait intransigeant sur la sécurité d'Israël, qui "doit savoir qu'il ne sera pas seul " face aux menaces de l'Iran et de son programme nucléaire.
Il a également de nouveau plaidé pour la création d'un Etat palestinien à côté de l'Etat israélien en invoquant l'exemple de la réconciliation franco-allemande et de l'amitié aujourd'hui "sacrée " entre la France et l'Allemagne.
Nicolas Sarkozy est aussi revenu sur l'affaire des deux chauffards français qui ont renversé une jeune israélienne à Tel Aviv.
Le président a déclaré que la France n'extraderait pas les deux chauffards français.
Réfugiés en France depuis l'accident, les deux hommes, qui ont pris le premier vol pour la France après avoir renversé la jeune femme, reconnaissent leur culpabilité dans sa mort, mais refusent d'être jugés en Israël où ils s'estiment en danger.
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